Septembre 2025 - Envolée des Pyrénées et fête de l'aviation à Cannes

8 septembre.

 L'Envolée des Pyrénées.

 Notre ami Julien Vidou (Sadournin LF6530) nous a organisé une belle Envolée d'un format nouveau début septembre, du 3 au 7. Format nouveau car plus adapté aux participants qui ne sont pas tous retraités, 4 jours c'est bien, par rapport à ce que nous avions fait en Espagne sur 10 jours en plein mois de juillet. Moins d'avions aussi, il n'y en avait que 4 et 2 personnes par avion, ce qui donne de la souplesse pour adapter à la météo et gérer plus facilement les réservations de restaurants et d'hôtels.

 Les 2 avions de Cannes, le nôtre et le Husky de Charles et Daniel, sont arrivés la veille au soir du 3 pour pouvoir profiter entièrement de la première journée.

 Le lendemain une météo mitigée nous a un peu retardé dans le programme de cette première journée qui était de faire le tour des terrains privés environnants, et il y en a beaucoup.

 Dans l'ordre nous sommes allé à  Chelan LF3261, Manent LF3227, Molas LF3159, Simorre LF3238 pour finir à Auch pour le déjeuner. Tous ces terrains sont privés et une autorisation est bien sûr nécessaire, Julien avait fait ce travail avec beaucoup de soin, merci à lui.

Super accueil à Chélan, on a même eu droit à une part de tarte et un bon café des propriétaires. Terrain vraiment super, très bien entretenu et facile, piste montante en 29 de 2% et 400 m de long. (photo ci-contre).

La piste de Manent Montane visitée ensuite est également facile, 500m, une 29 montante à 4%. A noter que la mention "ouverte aux ULM" comme on peut le lire sur la fiche ffplum n'exclut pas la venue d'avions, contrairement à ce que cela laisse supposer.

 Ensuite on a pu faire deux terrains "sérieux", je veux dire aux caractéristiques de terrains de montagne, courts et pentus. D'abord Molas, une piste 28 de 300 m de pente non publiée. J'ai pu enregistrer quelques belles vidéos que je monterai quand j'aurai le temps. Les 2 photos suivantes sont prises à Molas, la première coté parking...

 

 

 

 

... et l'autre qui donne une vue de la finale.

Très joli terrain dans un environnement champêtre et assez isolé.






 Tout aussi isolé et à un jet de pierre, nous sommes allé ensuite à Simorre de Puntous, avec des caractéristiques similaires, toujours orientée à l'ouest en 27, 300 m et 7% en entrée de bande. J'ai également pu prendre quelques bonnes vidéos en faisant des PTU sur ce terrain dont la finale est un peu encombrée. C'est ça qui est bon.




 Le propriétaire M Thierry Marcelin nous a fait un super accueil. Il possède un ULM 3 axes et un hélicoptère. Le Maule sur la photo est à Jean Maurice, un des participants de cette Envolée.





À suivre 

 

 29 septembre.

Fête de l'aviation à Cannes.

 C'était la quatrième édition à Cannes de la fête de l'aviation, le 27 et 28 septembre dernier. Nous y étions au stand RSA côte d'azur pour présenter la construction amateur d'avions au grand public.

 Ce n'était pas organisé comme un meeting aérien avec des présentations en vol, mais uniquement en statique.

 Le RSA à présenté 3 avions construits avec des matières différentes. Le nôtre en bois et toile, le RV4 de Gérard métallique et le MCR 01 de Christophe en plastique. 

 Le fils Julien a produit cette remarquable affiche au format A0 pour nous présenter.

 

 

 

 

 

 

 Beaucoup de monde, surtout des familles avec de jeunes enfants et finalement nous n'avons pas croisé beaucoup d'aviateurs.

 Samedi j'ai commencé à installer des enfants dans l'avion, puis une queue s'est formée spontanément pour accéder à "l'attraction". J'ai fait ça avec le père pendant près de 5 heures, on était rincé en fin de journée. C'était très sympathique mais je ne m'attendais pas du tout à ça.

 Dimanche nous n'avons pas renouvelé "l'erreur", d'autant qu'il y avait encore plus de monde. Du coup nous avons pu faire la discute avec des gens plus intéressés par la matière. 

 Donc mon sentiment au final est un peu mitigé, pas sûr de renouveler l'expérience. Je trouve que c'est un peu trop "grand public", même si j'ai bien conscience qu'il faut faire un peu de séduction auprès des électeurs pour protéger notre activité. C'est un peu cher payé ces heures d'attention soutenue pour empêcher les enfants de grimper sur les ailes et surveiller tous les boutons qu'ils touches.

 

 

 

 

 J'aurais préféré des enfants en age de comprendre, c'est à dire de 8/10 ans au minimum, la plupart étaient bien plus jeunes et les parents en mode ballade du dimanche.

 C'est donc une expérience inédite pour nous, et nous aurions aimé un public plus averti pour ne pas faire de la garde d'enfants toute la journée.

 Ces fêtes existent, nous les privilégierons à l'avenir. 

Juillet 2025 - Problème pompe à essence mécanique.

 3 juillet.

Problème pompe à essence mécanique, article Pierre Peuzin juin 2025.

 

 Réflexion sur le problème de pression d'essence trop élevée identifié après réalisation du nouveau circuit d'alimentation en série des deux pompes.

1 - Symptômes. 

 Moteur démarré, la pression indiquée initialement normale (dans le vert), augmente avec le temps, notamment en croisière continue jusqu'à doubler (1 bar). C'est aussi arrivé (sans doubler) au sol à régime modéré.

 On a constaté une corrélation entre pression élevée et propension à caler le moteur au ralenti, typiquement après atterrissage, mais pas d'effet en croisière (heureusement).

2 - Début de réflexion.

 On peut naturellement soupçonner la chaîne de mesure de pression. Néanmoins la corrélation ci-dessus, observée à plusieurs reprises, plaide plutôt pour une surpression réelle. 

 Une pression trop élevée  fait monter le niveau de carburant dans la cuve et perturbe donc le réglage de ralenti.

 La suite de cette réflexion va donc porter sur la recherche de conditions conduisant le circuit à monter en pression.

3 - Il s'agit donc d'un circuit série, pompe électrique d'abord puis pompe mécanique. L'usage de la pompe électrique n'a jamais eu d'effet inattendu, mais remarquons tout de même que la pompe mécanique qui suit se voit maintenant sous pression. Le bol d'entrée tenu par une seule vis doit assurer l’étanchéité. Ce n'était pas le cas dans le circuit parallèle.

 Le dysfonctionnement doit donc être recherché dans la pompe mécanique et son entrainement.

4 - Le démontage de la pompe  permet les observations suivantes.

- beaucoup de jeu dans l'axe du levier de commande (1 cm latéral en bout de levier).

- beaucoup d'huile dans la cavité sous la membrane.

- la came (visible quand la pompe est retirée) semble marquée par le levier comme s'il avait marsouiné.

- le reste semble normal.

A ce stade, la seule explication plausible semblait être un forçage de la membrane vers le haut, par l'intermédiaire du levier qui ne suivrait plus correctement la came (à cause du jeu).

Explication peu satisfaisante dans le détail, mais qui a justifié un temps le retour en place de la pompe après changement de l'axe (j'ai utilisé une queue de forêt de 6.4 mm).

 La suite de l'investigation s'est faite sur une autre pompe de même modèle et on a déterminé les éléments suivants. 

- la pression est déterminée par l'effort d'un ressort sur la membrane.

- quelques valeurs concernant ce ressort : fil de 1.90 mm ; 5 spires de diamètre 31 mm ; longueur libre 53 mm ; raideur mesurée df/dx = 1.25 N/mm

- en position basse de la membrane, le ressort est comprimé à 12 mm.

- en position haute il est comprimé à 18 mm.

- il s'agit de butée indépassables. 

- surface de membrane, 23 cm2

- ces éléments permettent de calculer une pression théorique de l'ordre de 220 mb , mais ça néglige influence de la raideur propre de la membrane.

 On note surtout que cette disposition ne permet pas d'expliquer le doublement de pression par la seule action des raideurs connues, même poussées aux limites physiques.

 


5 - Il faut donc faire appel à un processus  capable de pousser la membrane dans le même sens que le ressort. C'est l'idée exprimée plus haut d'un entrainement de la membrane par le levier, lorsque celui-ci échappe de la came latéralement (hypothèse de départ). Mais ce scénario parait bien improbable, car la cinématique du levier (en deux parties, levier et crochet) est conçue (et bien conçue !) précisément pour éviter cela. Il faut donc imaginer que le jeu observé permet simultanément de solidariser le crochet et d'échapper cycliquement à la came, et cela de manière relativement régulière (à l'échelle de l'heure).

 


 Un autre élément va finalement peut-être éclairer tout ça : de l'huile dans la cavité sous membrane ! Il existe un orifice qui permet de maintenir cette cavité à la pression atmosphérique. Par ailleurs, il existe un soufflet  qui assure l'étanchéité entre cette cavité et la zone levier, qui est à la pression du carter moteur (quelques mb de plus que la pression extérieure).

 Il se trouve que l'orifice en question a été (maladroitement) obturé par une vis, héritage d'une période où nous chassions la moindre fuite d'huile. Le résultat est que l'huile (provenant du carter) a rempli partiellement cette cavité, diminuant ainsi le volume d'air sous membrane, et simultanément isolant la cavité de la pression carter au niveau du soufflet. Il a donc fallu des années pour que l'huile atteigne un niveau capable de rendre le joint relativement étanche.

 Ainsi de l'air est piégé  et se retrouve comprimé sous la membrane.

 



Ordre de grandeur : 6 mm de course membrane dans une cavité d'environ 14 mm de haut, ça conduit à une surpression de presque 1 bar.

Solution : enlever la vis !

Et changer le soufflet pour éviter les fuites d'huile trop abondantes.

Selon cette théorie, la pompe telle que nous l'avons remontée  (avec la vis !), ne devrait pas nous causer de soucis dans l'immédiat. Il faut le temps que ça se remplisse !

 

 Le site Membranes pompe essence O200 propose bien d'autres photos et informations, ainsi qu'une adresse où trouver membranes et soufflets.

Addendum du 20/06/25

 La pompe a été démontée à nouveau pour modification.

 L'orifice de mise à l'air libre original reste obturé, mais un nouveau a été percé du coté visible de la pompe en place. Un tube a été forcé dedans pour permettre, si nécessaire, de récupérer l'huile proprement.


 

 

 

 

 

  Note du scripte:

 Bon, faire un article pour expliquer qu'on a fait une connerie et qu'on l'a réparée c'est moyen pour intéresser les foules. On va dire que cela permettra aux curieux de saisir comment fonctionne cette pompe. Ce que pour l'instant je peux constater, c'est que la pression d'essence est sagement retournée dans le vert (environ 500 mb) et que le moteur ne cale plus au ralenti, ce qui est plus que satisfaisant.

 

Vidéo Grand Terrus.


 Encore avec ce format court qui fonctionne pas mal et qui demande peu de boulot de montage. Pas d'inquiétudes cependant, je n'ai pas abandonné les formats plus longs, plus commentés ou intimistes.




5 juillet.

Vidéo Lagarde Enval.

 Datant du mois de mai pendant l'Envolée du Massif Central, Lagarde Enval, mon terrain de Corrèze préféré.