Novembre 2010 - Avions Robin et sonde d'incidence

Lecture de « Avions Robin » de Xavier Massé

Bien intéressante lecture avec l'histoire de l'époque héroique des courses en Sicile du couple Robin dans les années 60.
J'ai retenu quelques données et notamment que Robin faisait tourner en 1962 son Potez de 105 ch à 2900 tpm (en calant sa Ratier plus court), ce qui lui donnait 15 ch de plus. Il vole alors avec son Ambassadeur à une vitesse moyenne de 234 km/h. Deuxième place au classement général.
En 1963, première place avec son Sicile/potez à la moyenne de 262 km/h.
En 1964, premier encore avec leur Sicile-Record/Potez à la moyenne de 272 km/h.
En 64 le Sicile -Record « usine » est donné pour 250 km/h de vitesse max et 230 en croisière.
L'auteur dit que la nouvelle queue du Record (empennage monobloc et dérive en flèche) lui fait gagner 10 km/h.
On lit quelque part que les Robins volent à basse altitude et manette au tableau pour aller le plus vite possible.





Commentaires personnels:
Les données fournies par le narrateur sont insuffisantes voir contradictoires pour comprendre les choix techniques que Robin a fait pour gagner de la vitesse.
En particulier, si en 62, la vitesse moyenne est de 234 km/h avec 120 cv, on a du mal à comprendre comment en 63 il obtient 262 km/h !
Bien entendu il s’agit de vitesses moyennes, et il n'est pas exclu que la performance de 62 ait été mauvaise eu égard aux possibilités de la machine. On peut imaginer que l'équipage Robin a appris, et n'a pas commis les mêmes erreurs les années suivantes...
Par ailleurs, il est possible que Robin ait fait tourner son moteur encore plus vite (+ de 3000 tpm) par la suite.
En ce qui concerne les données «usine», la vitesse max de 250 km/h est obtenue plein gaz au niveau de la mer, ce que nous n'avons jamais mesuré avec le jojo. La vitesse croisière de 230 est vraisemblablement la vitesse obtenue à 75%, c'est à dire plein gaz au FL80. Pour le jojo nous obtenons 223 km/h mais avec un moteur qui fait 5cv de moins...
Si l'on en croit la légende, Robin venait en Sicile avec un avion très préparé, c'est à dire bien propre, pas de poignée de porte, roulette carénée, un gros travail avait aussi semble-t-il été réalisé sur les carénages de roues ( à la soufflerie Eiffel avec son staffeur). Par contre, rien à ma connaissance n'avait été fait sur le circuit de refroidissement moteur, car il n'y avait pas de volet de capot pour diminuer la trainée de refroidissement. Cette trainée devait être importante car le moteur était utilisé bien au-delà de son régime maxi et il faisait parait-il une chaleur étouffante. L'absence de volet de capot imposait donc un surdimensionnement du circuit pour ne pas surchauffer.
On voit sur les photos d'époque, que rien non plus n'a été fait pour redessiner l'évolution de la section avant du fuselage, où l'on a mis en évidence un décollement.
Il n'y a pas de Karman d'emplanture non plus dont la mise en place devrait être favorable.




En conclusion, je dirais que Robin semble avoir obtenu ses bonnes perfos plus par l'augmentation de la puissance installée que par l'amélioration de l'aérodynamique de ses avions. Ce n'est pas notre démarche qui au-delà de l'élégance permettra de préserver le potentiel de notre moteur neuf !
Notre objectif reste le même: 250 km/h à 75% par amélioration de l'aérodynamique externe/interne et du groupe motopropulseur (échappement/hélice) en respectant les limitations moteur. Qu'on se le dise !
Jean Claude, je te mets en copie dorénavant pour que tu sois au courant de l'avancement du projet "Speed Jojo 135kt" mais sois discret, ces documents sont classifiés top secret. Thierry est accrédité. Bisous

PPE de Julien pour sa terminale (à retrouver dans l'onglet "Références"):
Julien a choisi comme sujet pour son PPE, l'étude et la réalisation d'une sonde d'incidence pour avion léger, le but caché étant bien sûr d'en équiper le Jojo.
Comme point de départ, et afin de constituer un cahier des charges, il s'est inspiré d'une étude non encore aboutie publiée en pdf sur le web par un particulier, pilote et ayant vraisemblablement de bonnes connaissances en électronique. A contrario, ses connaissances en aérodynamiques sont à l'évidence plus limitées, ce qui l'a conduit à faire certaines erreurs notamment sur un modèle de sonde à capteur de pression différentielle. Ce type de sonde existe déjà, et est vendu outre-Atlantique, le projet devra donc présenter une valeur ajoutée qui devrait se situer sur l'interface, dans une optique d'utilisation montagne.
Le but est de concevoir un instrument de pilotage apportant une véritable plus value en terme de précision par rapport à la lecture d'un badin, et permettant une lecture tête haute pour les phases d'approche.
Une réflexion sera également menée pour un élargissement du domaine d'utilisation à la montée, pour tenir par exemple, une pente max, ou une Vz max.
Des bisous

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    Il se dit que Robin se faisait enfermer dans la cellule qui était scotchée de l'exterieur... pas très commode pour une utilisation quotidienne...
    Bruno

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