Septembre 2023 - Carènes de roues 3


1er septembre.

Carénages.

 Stratifiée hier matin et démoulé hier soir sans bobos, cette deuxième pièce est encore parfaite, ce qui prouve que j'ai fais des progrès. J'ai pu poser le tissu sans découpe d'ajustement, ce qui n'a été possible que grâce aux essais préalables à sec. Je savais donc à l'avance comment contraindre le tissu pendant l’imprégnation. Tout est dans la préparation. Je tire la résine avec une petite spatule type carte bleue et je termine au pinceau pour les endroits difficiles.


 L'ensemble des deux pièces pèse 800 gr. Cet aprem je vais détourer la nouvelle venue et samedi, jour de hangar, nous allons faire le premier essayage sur place pour constater que tout va bien et ajuster la découpe du passage de roue au plus juste.

 Viendra ensuite le temps de l'assemblage puis de découpe du cône arrière. Ce nouveau carénage s'enfilera par l'avant, la partie avant se boulonnera au train et le cône arrière se montera ensuite avec une série de vis en circonférence. Le but est d'avoir toute la partie avant la plus "pure" possible, sans raccords pour préserver au maximum la laminarité de l'écoulement.


2 septembre.

Suite carénages.

 Matinée au hangar aujourd'hui, nous avons démonté le carénage de la roue droite pour faire des essayages des nouvelles coques. Il a aussi fallut démonter l'interfaceur qui est nécessaire pour le carénage actuel de DR400. Papa avait dû faire cette pièce il y a bien longtemps pour adapter un carénage un poil trop large pour les supports d'origine développés pour les carènes d'Ambassadeur avec les flan assez verticaux et bien moches (pour ceux qui se souviennent). Les nouvelles coques ne nécessitent pas cet interfaceur, ce qui m'a permis de diminuer le maitre couple. Je vais également alléger l'avion de ces deux pièces en acier qui doivent bien peser 200 gr au pif. Lors de l'essayage, j'ai pu constater que j'ai bien toutes les clairances requises et qu'il n'y a pas de problème majeur ou d'interférences. Sur cette photo, où j'ai essayé de faire tenir une coque comme j'ai pu, on commence à avoir une idée. La carène est en réalité un peu plus cabrée que sur la photo (rotation de quelques degrés dans le sens anti-horaire). On en pense ce qu'on voudra, mais je trouve que ça a de la gueule et les copains de hangar aussi. Bon, c'est mes copains :)

 La difficulté qui est apparue, pas du tout anticipée, était de faire tenir les deux coques en vis à vis. Le scotch ne tiens pas sur la surface moulurée finement par le tissu d'arrachage et , sur une idée du père, nous avons fait de petites encoches dans les bordures pour placer des vis avec deux rondelles afin de pincer et maintenir les coques. Les coques sont assez souples pour l'instant et il faut travailler à 4 mains pour y arriver.

 De retour à la maison j'ai commencé à assembler les coques depuis l'extérieur avec... du tissu d'arrachage. Je ne veux pas ajouter de surépaisseur en extérieur pour conserver la forme la plus pure possible, mais il faut bien que je tienne les pièces en vis à vis pendant que je mettrai les bandes de recouvrement en intérieur.

 La souplesse actuelle peut devenir un problème pour la suite, il faudra, à chaque fois que je placerai un renfort ou une surface de débord (pour installer la visserie) que l'ensemble soit "détendu" à sa forme naturelle. J'envisage d'ailleurs de suspendre la carène par la queue pendant le séchage des résines et de ne découper la partie arrière qu'à la toute fin avec la visserie déjà opérationnelle.

3 septembre.

Carénage suite.

 J'ai attaqué l'assemblage des deux parties en posant des bandes du même tissu que celui des coques. Deux bandes de largeur différente, une de 30 et une de 50 par dessus, avec l'éternel tissu d'arrachage final. C'est pas très facile, car on accède avec le bras par l'orifice de la roue, le contrôle visuel se faisant par l'autre orifice de la jambe de train.

 Préalablement il faut bien poncer toutes les irrégularités de bord interne au papier de verre gros grain pour que les bandes soient bien plaquées sur la zone de raccord. Le problème avec le Kevlar c'est qu'il se coupe difficilement. A sec, il faut même des ciseaux microdentés spéciaux pour découper le tissu. La découpes du stratifié se fait facilement avec un disque diamant mais il reste des peluches en bordure de découpe qu'il faut ensuite raccourcir avec les ciseaux. Mais il est presque impossible d'avoir des bordures très propres. Si vous remettez de la résine sur la bordure vous piégez les poils mais vous allez vous retrouver avec des piquants qu'il va falloir re-poncer ce qui fait ressortir les poils. Bref, indémerdable.

 La seule solution pour avoir de belles bordures est bien de mouiller ces poils à la résine, mais il faut un contre moule pour les plaquer, qui peut prendre la forme d'un scotch à cheval sur la bordure, bien tendu pour essorer la résine des fils de Kevlar. Évitez le scotch d'emballage marron qui ne sera pas assez solide pour le tendre sur la bordure coupante, préférez le tout aussi courant scotch orange, plus souple, plus épais et indéchirable.


8 septembre

Suite.

 J’ai attaqué les découpes pour séparer le carénage en deux. Pour l’instant je souhaite qu’il reste solidaire pour mouler les lèvres de recouvrement et installer la visserie.



 Une découpe donc qui conserve quelques points d’attache comme sur la photo. J’ai ensuite glissé du scotch marron dans les fentes pour stratifier en intérieur des bandes de tissu à cheval sur la découpe, collées sur la partie avant nue et la partie arrière protégée par le scotch.

 La strate est faite et j’ai même fait les perçages en diamètre 5. J’ai choisi de percer à 13 mm du bord avec des espacements d’environ 9 cm. Les lieux de perçage ont été choisis dans des zones à faible courbure pour éviter des contraintes avec les têtes plates des vis en contact. Pour éviter un démontage compliqué, il n’y aura pas de vis tête en bas en bas de carénage qui empêcherait l’utilisation d’une visseuse électrique.

 Pas de photos pour l’instant, j’ai oublié et je suis à Boston. Je vous les poste en rentrant.

 Prochaine étape, collage des écrous à oreilles, puis je ferai sauter les points d’attache à la Dremel pour démouler.

 

11 septembre.

Suite.

 Voici des images de l'installation de la visserie, 5 vis à droite et 4 à gauche. Ce ne sont pas les vis définitives sur la photo, elles seront en inox et tête avec empreinte exagonale pour la visseuse.

Demain je démoule!

 Pas de vis dans la partie dans laquelle va coulisser le pantalon de la jambe de train pour cause d'interférence possible, car les boulons dépassent en intérieur.



 Une image des écrous prisonniers à oreilles que j'ai collé avec de la résine floquée (fibres de coton). Il faut être méticuleux pour ne pas mettre de colle dans le pas de vis. J'ai quand même graissé les vis au cas où pour le montage avec serrage modéré pour que les oreilles soient bien plaquées au stratifié. J'ai également collé une rondelle coté extérieur pour ne pas user le composite lors des démontages/remontages futurs.

 Puis j'ai copieusement ajouté de la colle sur les oreilles pour former un bloc.

 Ces écrous ont un orifice fileté ovalisé qui donne un effet Nylstop qui protège d'un desserrage intempestif.

 Prochaine étape, fermeture du cône arrière par une cloison raidisseuse, mais pas trop, est qui préviendra également de l'accumulation de merdes à l'intérieur.


12 septembre.

Suite.

 Donc démoulage ce matin, certaines vis bloquées malgré le soin apporté pour ne pas mettre de colle partout. Il y en avait sous les têtes de vis. J'ai chauffé les têtes de vis avec un fer à souder, très efficace pour les débloquer sans rien abîmer. Les deux parties se sont alors séparées sans problème.






 Puis j'ai découpé la lèvre de recouvrement à sa taille finale. Poids intermédiaire total 960 gr.

 J'ai ensuite fait la strate de la cloison du cône arrière, une simple plaque en fibre de verre, 2 couches de 200 gr/m2 prisent en sandwich entre deux feuilles de tissu d'arrachage. J'ai fait ça sur une planche bien plate recouverte de scotch.

 Demain je la découperai à la bonne forme et je stratifierai les bords dans le cône. Il faudra faire un orifice pour équilibrer les pressions interne/externe, plutôt en bas pour évacuer la condensation.

 Une image des écrous prisonniers piégés dans la colle. On distingue à peine les oreilles.







13 septembre.

Suite.

 Toujours un peu compliqué d'assembler des pièces souples au bon endroit. J'avais fait un patron en papier pour faire la cloison, mais ce matin il fallait ajuster la découpe pour que les bords soient en contact sans déformer ni la cloison ni le carénage. J'ai percé un trou au milieu, puis passé une cordelette pour pouvoir approcher la cloison de son emplacement facilement et opérer les découpes d'ajustement.
 J'ai réalisé une ouverture en arc de cercle en bas pour permettre la déformation vers le haut du bas de carénage en cas de choc de cailloux. Si cela devait se produire, les flans auraient une tendance à s'écarter et à décoller les bas de cloison, c'est pour cela que j'ai fait une reprise horizontale en Kevlar unidirectionnel pour empêcher les flans de s'écarter à partir d'une certaine hauteur. Je vais faire une ligature entre les extrémités de cette barre de traction en Kevlar et les flans en perçant préalablement quelques trous. Sinon une simple bande de verre permet le collage du reste de la cloison.

 Je vais maintenant revenir vers l'avion pour réfléchir à l'interface entre carénage et platines de fixation du train. Il faudra réaliser des cales d'épaisseurs choisies, probablement en pente coté extérieur, et une pièce métallique coté intérieur comme sur les carénages actuels. Le père rentre de vacances, nous ne serons pas trop de deux à nous gratter la tête.


16 septembre.

Suite.

 En attendant de revenir à l'avion, j'ai avancé d'autres postes, notamment les pantalons qui seront eux aussi refaits, en plus léger et avec un profil plus pointu en bord d'attaque. J'ai donc commencé le moule avec son support qui me permettra de stratifier les pièces confortablement. Même principe que pour les moules des carènes, un noyau en mousse durci en surface par une couche de verre.

 

 

 

 En parallèle j'ai débuté le façonnage de la carène gauche avec une logique différente que celle qui a prévalu pour la première. En effet, pour la première, le design a évolué et a été adapté en cours de façonnage avec au départ beaucoup de liberté en dehors de la zone qui serre la roue et la jambe de train. C'était le travail très "artistique" que j'affectionne particulièrement et où le contrôle de la distribution des volumes et des lignes se font principalement à l’œil.

 Pour la deuxième, la logique est différente car je dois façonner une copie symétrique de la première.

 J'ai donc réalisé des cadres pour reproduire précisément les formes du premier carénage. Sur cette image on voit le cadre horizontal. J'ai complété de dispositif par des cadres latéraux et verticaux pour ajuster les volumes. Au final, je travaillerai aussi avec la première pièce posée à coté pour obtenir le même rendu visuel.

 

 

 

 

 

 

  Une image nocturne, mais avec un bon contraste, permet de constater la pureté de la forme obtenue qui devrait plaire aux filets d'air. Bon, ça doit se voir, alors j'avoue, je suis très satisfait et content de moi :)


 Poids intermédiaire, après pose de la cloison interne, 1060 gr avec un objectif final à 1200 gr qu'il va être difficile à tenir, car il reste les interfaces pour la fixation sur l'avion à installer et la peinture. On va faire du mieux possible pour ne pas trop dépasser.


24 septembre.

Suite.

 Samedi matin nous avons approché le nouveau carénage de la roue droite. Il a fallut élargir le trou de passage de la roue, au fur et à mesure pour ne pas donner le coup de tronçonneuse de trop. Une cale sur le sommet de la roue pour poser le carénage avec le bon espace de clairance entre roue et carénage. Une autre en arrière sur le sol pour contrôler le "pitch".

 

 

 Une fois que nous étions satisfait de la position j'ai percé des petits trous en 2 mm pour serrer des vis Parker et fixer le carénage au pantalon et ainsi bloquer sa position et son orientation.

 

 

 

 

 

 Ensuite j'ai retiré le cône arrière pour pouvoir évaluer l'importance des interfaces qu'il va falloir installer entre platines de fixation avion et le carénage.






 Voici une vue arrière qui montre la façon dont la jambe de train et la roue sont englobés ainsi que la position des points d'accroche. Le grand angle modifie un peu la perception sur cette image, mais j'ai quand même constaté que le flan droit aurait pu être un peu plus approché de la roue d'environ 1.5 cm. J'avais tellement peur que ce soit trop juste que j'ai pris une marge de sécurité importante. Bon, c'est comme ça, je ne vais pas le refaire, c'est quand même moins large que l'original.

 La prochaine journée de travail devrait nous permettre de faire des cales en bois ajustées pour serrer le carénage en place sans déformation avec les boulons et de percer aux bons endroits.




18 commentaires:

  1. Bonjour Fred.
    Encore merci pour toute cette expérience et ce savoir faire que tu partages. Juste une petite question : quelle est l'explication pour mettre une couche de tissu d'arrachage sur le moule avant de stratifier les deux couches de kevlar/carbone ?
    Bruno

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C’est pour les reprises internes. L’adhérence est bien meilleure pour ajouter les lèvres de recouvrement qui vont permettre d’assembler le carénage en deux parties. L’arrachage peut être différé (jusqu’à plusieurs mois) pour conserver les surfaces propres et élimine aussi les problèmes de pollution par les produits de démoulage. Effet secondaire positif, l’imprégnation des couches « utiles » est facilité et la quantité de résine dans le tissu est plus régulière. La pose du tissu kevlar/carbone sur le tissu d’arrachage humide est plus facile qu’à sec car il ne glisse pas, on peut donc le déformer en soulevant/reposant celui ci le nombre de fois qu’il faut pour adapter aux zones difficiles et en évitant des coupes d’aisance. Le stratifié dans cette phase semie-humide (il commence à pomper la résine du tissu d’arrachage) tolère plus facilement d’être contraint car il conserve sa cohésion sans faire de plis. On peut lisser à la main (avec des gants quand même) car en surface ça ne colle pas encore.
      Le tissu d’arrachage peut être posé en plusieurs morceaux qui se recouvrent partiellement pour les zones non développables, il faut juste prendre soin de noter l’ordre de pose (l’arrachage se fera dans l’ordre inverse) et laisser des bords libres qui dépassent pour pouvoir tirer dessus ultérieurement.
      Voilà, j’espère avoir été clair, mais plus on en fait et plus c’est facile.

      Supprimer
  2. C'est super toutes tes explications. Merci encore. Tu cires l'adhésif marron (non pvc!) avant de mettre le tissus d'arrachage ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Même pas eu besoin, ça décolle très bien quand on sort des pièces de grande dimension et souples.

      Supprimer
    2. ah oui, j'oubliais; petite question: Est ce que la moitié des dzeus (ceux avant) pourrait être remplacée par des ergots qui viendraient se loger dans des trous (stratifiés à cet effet) à l'intérieur de la pièce d'en face, et ainsi retarder encore l'apparition du flux non laminaire (voire aussi remplacer celui que tu ne comptes pas mettre dessous pour ne pas avoir à le dévisser) ?

      Supprimer
    3. C'est imaginable, nous l'avons fait sur le capot moteur, mais ici il n'y a pas de vis "devant" (voir photo) et je pense que mes vis sont en arrière de la transition laminaire/turbulent, c'était d'ailleurs le but de cet assemblage différent des carénages sans vis dans la moitié avant. Pas de vis dessous en effet, mais c'est aussi un peu volontaire: c'est l'endroit le plus proche du sol qui est potentiellement soumis à des chocs de cailloux par dessous. La carène est souple et peut se déformer et l'éloignement de la première vis va donner plus de liberté de déformation en cas de choc, ce qui n'est finalement pas si mal.

      Supprimer

    4. Pourquoi pas, mais comme tu peux le voir, toutes les vis sont globalement dans un plan en arrière, dans une zone où la transition laminaire/turbulent a déjà eu lieu. C'est d'ailleurs le but de cet assemblage différent des carènes d'origine. Pas de vis dessous, en effet, mais je pense que c'est pas si mal dans la mesure où cette zone est potentiellement soumise à des chocs de cailloux par dessous et l'éloignement relatif de la première vis donne plus de liberté de déformation sans casse.

      Supprimer
  3. Bonjour Fred.
    Bien inspiré par tes explications, je me suis directement lancé dans la fabrication de la copie de carénages de roues que j'ai pu emprunter.Je ne peux pas publier, mais après des essais de l'adhésif marron (s'assurer qu'il ne fond pas au contact de l'epoxy), j'ai recouvert un des carénages (je ne suis pas si joueur que çà, je teste sur une première face d'un premier carénage), ça se passe plutôt bien, et me dis que les petits plis de l'adhésif ne sont finalement pas si importants, et globalement, c'est bien brillant. J'ai donc découpé le tissus d'arrachage (jusque là çà se passait bien), et au moment de couper le kevlar, j'ai été arrêté net dans mon élan: les ciseaux que j'avais ne fonctionnent pas du tout (mais alors rien, nada). Je dois recevoir mes nouveaux ciseaux mercredi. Sans pub, sur easycomposite.eu, ils disent qu'il vaut mieux des ciseaux dédiés kevlar et d'autres dédiés carbone, les premiers s'usant vite si on les utilisent pour le carbone aussi. Ils les font faire sur leurs spécifications. A noter que leurs tutos sont vraiment très bon si on comprend la langue du roi local (ils sont british, mais la livraison est rapide parce qu'ils ont aussi un site européen, susmentionné). Suite au prochain commentaire....

    RépondreSupprimer
  4. Avec plusieurs trains (heu non, avions) de retard sur Fred, et ayant reçu les ciseaux magiques, je viens de stratifier mes deux couches de kevlar-carbone avec la méthode "SpeedJojo". Pour mémoire, c'est la face externe d'un carénage de train de D140.
    En première impression, c'est beaucoup plus facile à stratifier que d'autres méthodes que j'ai essayées (y compris la mise sous vide que j'ai vraiment foirée sur des petites pièces). On verra au démoulage, mais tous les bénéfices annoncés sont bien présents (pour l'instant), y compris que les deux couches entre les tissus de démoulage collent plutôt bien au moule, ce qui sécurise grandement la pose et le séchage. Je n'ai pas hésité à faire des entailles dans le dernier tissus d'arrachage pour avoir le moins de bulles possibles. Ma pièce étant plus grande, j'ai fait en deux fois un total de 500 gr d'époxy, et il m'en reste juste un peu (40 gr ?). Sur les 30% (en poids) de durcisseur , j'ai fait moitié-moitié Fast et Slow, ce qui n'a pas empêché pas mal de dégagement de chaleur, mais rien qui ne craigne. L'ajout de slow m'a évité de me poser trop de questions le pinceau en main.
    J'ai compté large pour pouvoir en faire tomber par terre et stratifier ce qui dépassait :) ce dont je ne me suis pas privé ! Un grand merci à Fred de partager son expérience et ses conseils sont très précieux, et toujours basés sur sa pratique. C'est de l'énergie du temps et de l'argent de gagné. Je suis très reconnaissant du temps qu'il passe à être didactique et à publier sur ce site.

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour Fred. Comme tu as un moule dédié que tu comptes réutiliser, tu ne t'es peut être pas posé la question de retirer l'adhésif marron de ton moule. La contrainte est un peu différente pour moi car je moule sur un carénage existant que je dois rendre moins sale que je ne l'ai eu. J'ai commencé, mais je dois avouer que c'est un enfer.
    Je pense que l'adhésif est trop .... adhérant, et que la partie plastique est devenue un peu friable avec les produits utilisés, on ne retire donc que des petits bouts. Heureusement, la partie marron se retire facilement avec le diluant 60/40.
    J'envisage même de poncer l'adhésif !
    Pour la prochaine partie, je vais essayer de pulvériser un peu de démoulant pour que l'adhésif adhère moins. SI tu as une autre solution, je suis preneur.
    bien amicalement.
    Bruno

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as raison de faire la remarque, j’ai retiré l’adhésif du premier moule avec difficulté, je me suis donc abstenu de le faire pour le deuxième. Je pense à une solution thermique avec un pistolet à air chaud pour ramollir la colle, j’avais fait ça il y a quelques temps avec succès. Attention de ne pas trop insister aux mêmes endroits pour ne pas brûler la peinture en dessous.

      Supprimer
  6. Merci Fred pour le tuyau. Je confirme pour avoir essayé tout à l'heure que çà marche plutôt bien, bien que j'ai eu un air de capitaine Haddock plus d'une fois, mille sabords.
    Il faut quand même prévoir la quantité de diluant pour enlever les résidus. Mais je vais quand même passer à la solution cire de démoulage pour la prochaine face. çà sera plus rapide et moins fastidieux malgré les avantages (pas de bouchage des trous, extensions sur les bords pour stratifier au dela de la forme, etc...

    RépondreSupprimer
  7. En relisant la fabrication des capots (2018 / 2019, déjà), vous aviez déjà utilisé l'adhésif orange et stratifié dessus le tissus d'arrachage ... En vous promettant de ne pas le refaire. Pour ma part, les pièces n'étant pas trop difficile, ca c'est bien passé en cirant la pièce qui me servait de moule avant de stratifier avec tissus d'arrachage, 2 couches kevlar carbone et le tissu. Avec la pratique, ca s'améliore.
    A noter que la scie diamantée de la dremel sature vite avec le kevlar, je trouve que la scie carbone fonctionne plus longtemps.
    Le bénéfice de ce que Fred publie, c'est que ca incite à se lancer en sachant à l'avance ce qui marche et les difficultés qu'on va rencontrer. Il faut faire preuve de beaucoup d'humilité pour être capable de publier ses erreurs, mais quelle aide pour les suivants !
    Je suis également admiratif de la constance avec laquelle vous continuez à améliorer votre avion.
    Merci encore. Bruno

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ce retour en arrière que je suis donc allé relire. J’avais oublié mon regret de la première couche de tissu d’arrachage. J’ai effectivement changé d’avis, c’est juste une question de mise en œuvre, d’expérience et je le fais maintenant de façon systématique. Au final, je soupçonne avec le recul que mes problèmes étaient plus liées aux conditions extérieures, ce n’est pas une bonne idée de stratifier au soleil, les micro bulles peu gênantes au début prennent du volume en chauffant, ainsi que la petite quantité d’air emprisonnée entre le moule en mousse et le scotch. Donc il est important que la température extérieure soit stable ou en baisse le temps que la résine durcisse et stratifier par temps sec. Une autre chose que j’ai apprise, j’imprégnais le tissu au pinceau large, c’est une erreur. Dans un souci de vouloir économiser de la résine en limitant les pertes qui tombent par terre, le pinceau paraissait ainsi plus économique, mais la conséquence est une moins bonne répartition de la résine dans le tissu, certains endroits sont trop secs, d’autres trop gorgés. Mon utilisation de petites spatules type cartes bleues pour tirer la résine préalablement versée a radicalement changé le rendu final, comme avec mes carènes de roues, avec la disparition des petites bulles et un stratifié dont l’épaisseur reste bien constante et donc le travail de finition est grandement limité. J’ajoute que je ne consomme pas plus de résine car avec la gestuelle appropriée on peut éviter les pertes et récupérer une partie de la résine en trop. Je prépare la quantité de résine égale au poids du tissu et ça va bien.

      Je ne savais pas qu’il existait une scie carbone pour Dremel, je vais rechercher ça. En tout cas, attention aux fils de kevlar libres qui traînent lors des découpes qui peuvent être attrapés et s’enrouler et bloquer la scie. J’ai flingué un flexible comme ça à cause d’un surcouple. Attention également aux poussières de carbone conductrices qui peuvent entrer dans les entrées de refroidissement de la Dremel, j’ai cette fois flingué ma Dremel de façon irrémédiable. Mettre un bas de protection autour de l’engin.

      Merci pour le commentaire général élogieux, malgré cette humilité, ça fait bien plaisir. Parler de ses échecs rend crédible le reste et les victoires n’en sont que plus savoureuses.

      Supprimer
    2. Pour ce qui concerne la dremel, merci pour les indications.
      Pour le flexible, je ne l'utilise plus depuis que je suis passé à la version sans fil. J'utilise le mandrin avec deux "ailettes", bien plus solide et avec des lames de scie de plus gros diamètre.

      Supprimer