Novembre 2021 - Carénage et shimmy de roulette

 3 novembre.

Carénage de roulette.

 Ce matin nous étions au hangar avec le père. L'idée était d'aller voler, mais le vol en montagne était compromis par toute la pluie tombée ces derniers jours rendant les terrains mous, voire impraticables.

 Nous avions donc décidé de faire quelques mesures de perfos, mais le plafond étant un peu trop bas pour les mesures de vario, nous avons finalement opté pour un essai en vol du carénage de roulette.

 Bien que pas complètement terminé, il est néanmoins utilisable. Je voulais me rendre compte grandeur réelle si certains problèmes pouvaient apparaitre.

 J'ai donc installé minutieusement le bidule, puis nous avons sorti l'avion. Il y a un endroit où ça frotte dans l'orifice de roue. Pas grave, je règlerai ça plus tard.

 J'ai ensuite mis en route ma caméra, installée en bout d'aile et orientée vers la roulette.

 Roulage. Le comportement de l'avion est normal, mais le shimmy qui se déclenchait à vitesse de roulage modérée en passant sur les irrégularités du taxyway se produisent maintenant plus tôt. Le problème de shimmy s'est donc aggravé, mais je sais pourquoi. La répartition des masses du carénage fait que le barycentre des masses de la roulette dans son ensemble est encore plus en arrière de l'axe de rotation, ce qui aggrave l'instabilité du système. Je ne vais pas pouvoir me passer d'un équilibrage avec un contrepoids à l'extrémité avant du carénage mobile. C'est fâcheux car ça va alourdir l'ensemble, mais je n'ai pas le choix.

 Vol. Rien de particulier n'a été ressenti. Les images sont peu parlantes sur la position exacte que prend la roulette en vol. On voit bien qu'elle suit les mouvements du gouvernail, mais sa couleur noire n'aide pas beaucoup pour savoir si elle se met bien au neutre en vitesse croisière. En poussant un peu les contrastes et la luminosité, il me semble pourtant qu'elle n'est pas totalement alignée. Sur le prochain vol je mettrai des repères en scotch blancs pour vérifier l'alignement. En cas de problème avéré, il me reste l'option de coller un petit empennage vertical au calage adéquat.


10 novembre.
Amortisseur de roulette.
 J’ai avancé dans ma réflexion sur le shimmy. En fin d’article j’ai répondu à Bruno qui s’intéressait au problème. Je reproduis ma réponse ci-dessous :


Bonjour Bruno.
A bien y réfléchir, je pense être allé un peu vite en besogne dans la recherche d’une solution. L’équilibrage dont je pensais être la solution évidente ne l’est peut-être pas, car la comparaison entre roulette et ailerons ne semble pas pertinente. 
J’ai donc sollicité l’oncle Jean Claude, chercheur de haut niveau, pour étudier le phénomène, le comprendre et proposer une solution. D’après ses premières impressions, le problème est lié à un couplage entre l’oscillation d’orientation de la roulette et le mouvement vertical de la queue induit par la rotation de la fourche. A cause de la chasse, quand la roulette quitte la position dans l’axe, la queue se soulève.
La solution pourrait donc bien passer uniquement par la recherche d’un amortissement de ce couplage. 
J’attends le dossier de JC, mais je réfléchis déjà à un amortisseur de type batteur qu’on a pu voir sur les 2 chevaux, assez révolutionnaire à l’époque, qui n’a pas besoin d’être lié mécaniquement aux deux parties dont on doit amortir le mouvement relatif. Je vais faire un petit topo là-dessus pour en expliquer le fonctionnement, tu peux déjà chercher sur internet avec les mots clé « batteur » et « 2 chevaux » pour voir de quoi je parle. Pour limiter la masse, l’amortissement s’opérerait non pas sur le mouvement de la lame de ressort, mais sur le mouvement latéral de la roulette, avec un amortisseur dans l’arrière du carénage qui prendrait la forme d’une bille acier prisonnière dans un tube rempli d’huile, à la manière de l’instrument de contrôle du dérapage. Le rappel au centre de la bille se ferait comme l’instrument, avec un tube courbe et un point bas au milieu. L’énergie est absorbée par le laminage de l’huile circulant autour de la bille. Il reste à trouver expérimentalement les grandeurs caractéristiques de l’amortisseur, masse et diamètre de la bille, diamètre du tube.

 Je n’ai pas encore de réponse détaillée de l’oncle, mais je ne reste pas les bras croisés. J’ai fait un prototype d’amortisseur que je compte bien essayer. Les grandeurs sont parfaitement au pif car le modèle théorique du shimmy est particulièrement compliqué, même si on peut comprendre le principe. En effet, il ne s’explique pas simplement car le nombre de paramètres d’influence est important.
 Je vais donc commencer par une approche empirique, peu coûteuse en travail et voir ce que ça donne.
 Je suis allé acheter un coude de 67° en diamètre 32 avec 2 bouchons qui ferment bien chez le détaillant du coin. J’ai aussi acheté une bille acier de 80 gr pour la mettre à l’intérieur. Son diamètre est proche de celui du coude, elle navigue sans frottements à l’intérieur, mais ne peut pas sortir à cause des pas de vis des bouchons. Il a donc fallut coller la partie fixe des bouchons sans oublier de mettre la bille à l’intérieur (j’en vois qui rigolent!)Le rappel au centre de la bille ne se fait pas par ressorts, mais simplement par gravité avec la courbure du tube.

 Ensuite il faudra remplir le tube d’huile avant de le fermer. 
 Le dispositif tient facilement dans l’arrière du carénage, il faut que je fasse un support.
  

12 novembre.
Suite amortisseur de roulette.
 Quelques photos pour voir l'avancement progressif.
 Voici un petit moule du support d'amortisseur.










Il faut ensuite le "durcir" pour qu'il puisse transmettre les efforts latéraux essentiellement, donc une pièce assez large.


 Sur cette image on est dans le carénage arrière. Les dimensions permettent une installation aisée et une bonne surface d'appuis.






 Cette autre image permet de voir la prise d’empreinte du bas de carénage où l'amortisseur sera fixé. L'ensemble doit être démontable (si l'essai est un échec), le scotch orange permet de démouler. La fixation se fera avec des boulons traversant le carénage, 2 de chaque coté.

 L'amortisseur sera le plus en arrière possible, pour maximiser le déplacement de la bille en réaction à un déplacement angulaire donné de la roulette. La quantité d'huile circulant autour de la bille sera donc maximale, donnant ainsi la plus grande absorption d’énergie et donc le meilleur amortissement.

 Selon les résultats expérimentaux, je pourrai faire varier la viscosité de l'huile. J'ai également une plage de réglage avant/arrière de l'amortisseur. Je suis très curieux et impatient de faire cet essai, mais également prudent quant au résultat, vu l'empirisme de la méthode.


18 novembre.
Amortisseur de roulette.

Voici la bête. J’ai mis des écrous prisonniers et collé une des ouverture, pas besoin de risquer une fuite d’huile supplémentaire.
 Tout est maintenant prêt pour un essai de roulage dans les jours qui viennent.







Video.
J’ai posté hier ce format plus pédagogique que d’habitude. Ça se passe à Clamensane le 8 octobre. Vous m’en direz des nouvelles.







 

21 novembre.
Remplacement Fuel Flow et amortisseur.
 Samedi nous étions au hangar. Papa a remplacé le FF. Pas de fuite d'essence à l'issue et le fonctionnement moteur au ralenti donne satisfaction. Nous confirmerons que tout va bien à notre prochain vol.
 
 
 
 
 
 
 Pour l'amortisseur de roulette, je dois dire que c'est pour l'instant un bide total. J'ai procédé au remplissage d'huile, puis fermé l'amortisseur hermétiquement.
 A ce stade, j'ai constaté en secouant le machin que la bille ne se déplaçait pas comme je l'aurais souhaité. Elle semblait se bloquer de temps en temps, ce qu'elle ne faisait pas sans huile. Bref, je n'étais pas optimiste pour l'essai de roulage qui effectivement a vu réapparaitre un vigoureux shimmy.
 Je pense me lancer dans la fabrication d'un nouvel amortisseur dont le tube sera clairement à section constante, pas comme les raccords PVC en coude.  Je pense aussi éviter l’écueil de la complication de faire un tube courbe en choisissant un tube droit, avec rappel au centre de la bille avec des ressorts, comme me le suggérait Bruno.
 Pour l'instant, le sujet du shimmy fait débat chez les chercheurs familiaux et j’attends un consensus. Je mets donc en pause la fabrication de l'amortisseur.
 Nous avons à l'évidence besoin de données chiffrées et observationnelles, c'est pourquoi Papa va fabriquer un support de camera que nous placerons sous le fuselage pour observer. Ma Gopro 7 est capable de filmer à 120 images par seconde en 2,7K de définition, ce qui est tout à fait adapté au phénomène à observer. D'après mes images du vol d'essai précédent, le Shimmy a une fréquence d'environ 15 Hz, avec une amplitude de plus ou moins 20 à 30° du neutre.
 Papa suggère qu'avec une telle fréquence et amplitude, la roulette pourrait bien quitter le sol quand elle passe d'un coté à l'autre, signant de ce fait un phénomène clairement non linéaire. D'où la démarche d'enregistrement entreprise.
 En parallèle nous allons également nous pencher sur le mécanisme de verrouillage de la roulette qui pourrait bien être usé, hors on sait que le jeu, l'usure du mécanisme, a également un impact sur la survenue du shimmy. Quand le shimmy apparait, on ne sent rien au palonnier, ce qui prouve que la roulette se désaccouple pendant le phénomène, ce qui use le système.
 Pour rappel, le shimmy existait préalablement à l'arrivée du carénage qui l'a juste remis en lumière.
 

 Notez sur la photo l'ajout d'une surface verticale pour un meilleur rappel aérodynamique de la roulette au neutre une fois en vol.











Vidéo.
 Le montage vidéo occupe mes temps libres et le succès rencontré par la chaine (5000 abonnés !) me pousse à réinventer mes productions dans un environnement qui lui ne change pas beaucoup. Il n'y a malheureusement pas plus de terrains ouverts. Je m'oriente donc vers des formats plus pédagogiques où je m'adresse directement au public. J'ai juste l'air un peu con quand je parle tout seul à la camera dans mon avion.
 Le progrès incessant des petites caméras me permet depuis peu de faire des vues accélérées particulièrement bien stabilisées, c'était mon problème avant. Rassurez vous, je ne vais pas vous inonder de timelapses, mais certains valent le détour, surtout quand la nature nous aide.
 
 
Carénage de train principal.
 Il faut toujours avoir un coup d'avance et je cogite déjà aux futures carènes de roues, voulues plus légères, mais aussi plus aérodynamiques.
 Pour ceux qui connaissent un peu les Siciles et autres Ambassadeurs, nos carènes actuelles constituent déjà un progrès. Les anciennes "godasses" étaient bien grosses et pas toujours bien dessinées, laissant libre court à l'esthétique de l'époque. Papa, quand il a construit le sien, a adapté des carène de type DR400, plus fines, avec déjà l'idée de l'optimisation.
 En tant qu'expert composite du SPEEDJOJO (j'ai quand même un beau capot moteur à mon actif), je me suis dit qu'il était temps de revoir ces carènes pour en refaire avec des matériaux plus modernes et surtout plus légers. 
 Mais si je dois les refaire, il y a peut-être quelque chose à gratter en trainée. J'ai identifié 2 choses possiblement optimisables.
 
 Premièrement, le maitre couple peut diminuer pour passer au plus prêt latéralement de la roue. Le carénage serait alors plus "à facettes" que la goutte d'eau actuelle. Nous garderions la garde au sol actuelle pour la capacité montagne.

 Deuxièmement, si vous regardez la photo ci-contre, vous constaterez que le carénage en vis à vis de la partie avant de l'intrados dessine un convergent qui accélère inutilement les filets d'airs à cet endroit. On touche là aux interactions entre les différents volumes de l'avion. Ça concerne aussi les charges suspendues des avions d'arme.
 En gros, il faut éviter les configurations qui accélèrent localement l'écoulement en faisant en sorte que les obstacles se succèdent plutôt qu'ils ne se présentent en même temps.

 Sur cette image d'un Mirage 2000, voyez la forme des bidons d'aile, étudiée pour offrir une meilleure pénétration dans l'air, avec une diminution de la section à proximité immédiate de la voilure.






 L'idée est donc de prolonger raisonnablement le volume vers l'avant  pour tacher de séquencer l'apparition des obstacles et que la partie supérieure du carénage soit plus parallèle à l'intrados comme représenté grossièrement sur cette image.
 Le carénage n'est donc plus axé sur la trajectoire de l'avion, mais orienté face à l'écoulement local dévié vers le bas par l'intrados.
 On pourra aussi affiner le museau des carènes dans une recherche de laminarité étendue sur une plus grande partie. L'augmentation de surface mouillée sera largement compensée par cette laminarité. Je rappelle qu'à nos nombres de Reynolds, la trainée de frottement en laminaire est 4 fois plus faible qu'en régime turbulent.

23 commentaires:

  1. J'espère qu'enfin Papa Lima trouve à se chausser !
    Dans tous les cas, il faut absolument mettre en valeur un pied avec une si belle courbure.
    Pour la saison, ce sera plutôt bottine ou une basket montante ?

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  2. Bonjour Fred. Pour le problème de shimmy, comme çà a l'air difficile de modifier la chasse par torsion des lames de ressort, est ce que tu as évalué les possibilités de
    * modifier la pression du pneu (modifie l'ellipse que constitue l'empreinte au sol du pneu, donc le couple de rappel)
    * modifier les serrages (modification des couplages)
    * et pourquoi pas monter un ou deux vérins à la place du ou des ressorts ?
    Que de travail pour ce carénage de roulette !
    amitiés, Bruno

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    1. En effet, ce n’est pas possible de modifier la chasse. La roulette n’est pas gonflable comme sur mousquetaire, c’est une bande de caoutchouc. Modifier les serrages, j’imagine que tu penses que ça pourrait entraîner un frottement solide différent sur la rotation de la roulette, mais il n’en est rien, car une fois désaccouplée, elle tourne librement.
      Oui, sûrement qu’en remplaçant les ressorts simples par des ressorts avec amortisseurs ça pourrait fonctionner. C’est une option que je vais garder en tête si l’équilibrage n’est pas suffisant. Je pense qu’il faut d’abord traiter l’instabilité naturelle du système avant d’essayer de l’amortir, car le shimmy, s’il est puissamment entretenu, pourrait bien réussir à désaccoupler de façon continue (et plusieurs fois par seconde) la roulette du système de rappel, avec à la clé une usure prématurée du système d’accouplement. Bref, le problème n’est pas simple, je ne suis pas le premier à me battre contre ce problème.
      Le système de contre-poids pour lequel je milite et difficilement utilisable sur une roulette nue, c’est pourquoi je n’ai pas d’exemple connu, il y a peu de roulettes carénées. Par contre, si un carénage est présent, on peut plus facilement y installer le contre-poids. Le problème c’est la masse que ça représente. Si je place un morceau de plomb en avant du carénage, il devra être d’au moins 150 gr d’après mes premières investigations. Pour diminuer cette masse avec la même efficacité, il faut augmenter le bras de levier et déporter la masselotte vers l’avant à la manière des masselottes d’équilibrage des ailerons de Cap 10 par exemple. Je suis donc en train d’évaluer cette solution pour avancer vers un compromis raisonnable en terme de géométrie externe du contre-poids (pas trop long et discret).
      On va y arriver 😊

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    2. Bonjour Fred.
      Dans les serrages, je pensais aussi aux ressorts, car il y en a qui ont réussi à diminuer le problème en en modifiant la tension ou la dureté, mais je pense que vous avez déjà essayé. Personnellement, je pense qu'il y a une limitation sur les ressorts, c'est que si ils restent en tension, en cas de casse de l'un d'eux, la roulette part d'un coté et c'est la sortie de piste assurée avec potentiellement des dégâts bien plus importants.
      La finesse de ton analyse montre que tu as beaucoup réfléchi au problème et que la solution que tu proposes est sûrement optimisée. Je me suis d'ailleurs posé la question de comment tu étais arrivé à ces 150 g, et j'imagine que c'est en calculant le moment cinétique de la roulette. C'est donc aussi une question de distance à l'axe du contre-poids, selon que tu le mettes à l'intérieur ou à l'extérieur du carénage de roulette. Peut être en éloignant la masselotte à l'extérieur du carénage, tu pourrais gagner encore un peu de poids ? Il y a des avantages et des inconvénients sur les deux solutions.

      Ma réflexion est partie de la masse assez conséquente d'équilibrage de la profondeur sur mon Mouss. Je m'étais posé la question de savoir comment diminuer ce poids "inutile" (sauf pour les vibrations dues l'aéroélasticité de la gouverne) pouvait être diminué. Mais la place manque pour allonger la barre qui tient la masse.

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    3. Bonjour Bruno.
      A bien y réfléchir, je pense être allé un peu vite en besogne dans la recherche d’une solution. L’équilibrage dont je pensais être la solution évidente ne l’est peut-être pas, car la comparaison entre roulette et ailerons ne semble pas pertinente.
      J’ai donc sollicité l’oncle Jean Claude, chercheur de haut niveau, pour étudier le phénomène, le comprendre et proposer une solution. D’après ses premières impressions, le problème est lié à un couplage entre l’oscillation d’orientation de la roulette et le mouvement vertical de la queue induit par la rotation de la fourche. A cause de la chasse, quand la roulette quitte la position dans l’axe, la queue se soulève.
      La solution pourrait donc bien passer uniquement par la recherche d’un amortissement de ce couplage.
      J’attend le dossier de JC, mais je réfléchis déjà à un amortisseur de type batteur qu’on a pu voir sur les 2 chevaux, assez révolutionnaire à l’époque, qui n’a pas besoin d’être lié mécaniquement aux deux parties dont on doit amortir le mouvement relatif. Je vais faire un petit topo là-dessus pour en expliquer le fonctionnement, tu peux déjà chercher sur internet avec les mots clé « batteur » et « 2 chevaux » pour voir de quoi je parle. Pour limiter la masse, l’amortissement s’opérerait non pas sur le mouvement de la lame de ressort, mais sur le mouvement latéral de la roulette, avec un amortisseur dans l’arrière du carénage qui prendrait la forme d’une bille acier prisonnière dans un tube rempli d’huile, à la manière de l’instrument de contrôle du dérapage. Le rappel au centre de la bille se ferait comme l’instrument, avec un tube courbe et un point bas au milieu. L’énergie est absorbée par le laminage de l’huile circulant autour de la bille. Il reste à trouver expérimentalement les grandeurs caractéristiques de l’amortisseur, masse et diamètre de la bille, diamètre du tube.

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  3. Quitte à mettre un contre-poids autant rendre sa masse utile par un petit damper?

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    1. C’est sûr, mais je ne vois pas comment installer l’amortisseur en avant du carénage tout en laissant la possibilité à la roulette de se retourner. C’est sûrement possible, mais très compliqué à réaliser pour un gain de masse finalement assez limité. On va donc tacher de faire simple, mais merci du commentaire constructif.

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  4. Avec cette bille qui grelote sous la queue, ça fait un item de plus sur la prévol :
    - Fuite ou Niveau d'huile du batteur
    Comme avec le 737Max, va falloir un update de formation, car c'est pas très parlant à 1ere lecture... mais bon, y'a pas eu de changement de logiciel.
    Où regarder lorsque qu'un des passagers est musicien percussionniste un peu angoissé de nature ?
    Là nous sommes tous vaincus et de loin : palme de la créativité aéronautique !

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    1. Je ne suis pas sûr de saisir la nature de ce commentaire, je préfère penser qu’il est humoristique. En tout cas je ne vends pas la peau de l’ours, la solution doit être évaluée, mais au pire ça ne marchera pas, sans être dangereux.

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    2. Juste pour rire de la situation d'un tour avion, avec la check list revue de PL en main, d'observer au même instant l'hésitation d'un musicien "batteur" tendu à l'idée de mettre son séant dans une machine faite de bois et toile...

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    3. Ah d’accord 😂. Je pense qu’il n’aura pas échappé au batteur qu’il allait s’installer dans l’instrument, vu la surface de peau tendue.

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  5. Bonjour,
    Avez-vous fait une recherche en anglais pour le shimmy de la roulette ?
    J'ai l'impression qu'il y a un consensus pour dire que le paramètre principal de ce phénomène est l'orientation de l'axe de pivot de la roulette. Voici le lien d'un article qui a une illustration montrant bien de quel angle il s'agit et qui mentionne ses sources documentaires : https://glasair-owners.com/glastar-sportsman/how-to-builder-tips-glastar-sportsman/taming-the-tail-wheel-shimmy/

    Côté francophone, on peut aussi noter ce rapport du BEA qui parle du problème : https://www.bea.aero/docspa/2012/f-be120604/pdf/f-be120604.pdf
    "Le train est d’autant moins sensible au shimmy que l’angle de chasse est positif ou nul. Un angle de chasse exagérément positif diminue l’efficacité en virage."

    L'angle en question n'est pas facile à évaluer sur les photos, mais la première d'octobre me laisse penser que cela pourrait être un point intéressant ici.

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    1. Merci pour cette contribution documentée que j’ai regardée avec intérêt. Dans notre cas, l’angle de chasse est bien dans le mauvais sens, mais c’est le design Jodel. J’ai remplacé cette lame de ressort il y a deux ans par une toute neuve de chez avions Jodel de M Pouliquen. C’est pourquoi j’essaye de résoudre ce problème par amortissement avant d’envisager autre chose. J’ajoute une chose: plus la roulette est chargée et plus l’angle de chasse augmente également, et nous avons constaté qu’on pouvait retarder l’apparition du shimmy à l’atterrissage en évitant de maintenir le manche au ventre, voire en soulageant la roulette par du manche secteur avant. Autre remarque, peu ou pas de shimmy sur piste en herbe, ce qui s’explique vraisemblablement par un amortissement plus important.
      Merci pour l’intérêt porté à ce blog.

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    2. Bonjour Fred,
      J'aime bien ton approche holistique du problème, avec des solutions pour le moins originales, avec la la clef curiosité et culture scientifique ! Je ne suis pas sûr que cette solution puisse être appliquée sur tous les avions, mais c'est un exemple de comment on peut résoudre une question sans barrière mentale. Bravo !

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    3. Il faudra d’abord que ça marche et c’est pas gagné, mais ça m’aura bien occupé. Merci de ton soutien et à bientôt pour les essais.

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  6. Bonjour fred
    Dans ta dernière vidéo tu mentionne la diminution de la distance d'atterrissage due à la réduction de la vitesse d'approche (l'effet winglet !) j'avais en Mais dernier pleinement apprécié le post sur les distance de décollage et l'influence de la masse (même si j'avoue ne rien avoir compris aux explications mathématique)si jamais un soir en escale à Bamako ou ailleurs l'envie te prends de faire preuve de pédagogie et de partage sur le thème: vitesse d'approche/distance de d'atterrissage, s'il te plait ne nous prive pas de cela par avance mille merci marc

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    1. Bonjour Marc, c’est une bonne idée, car si on fait le parallèle avec les véhicules routiers, plus on va vite, plus il faudra de distance pour s’arrêter, en réalité les choses ne sont pas aussi simples pour un avion et méritent bien un article.
      Amitiés

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  7. Bonjour,
    Concernant la roulette de queue, Beringer proposait encore récemment un système avec un verouillage (en complément d'un angle de chasse particulier, pour realiser une fonction "anti cheval de bois").
    Un verrouillage de la roulette de queue augmente la rigidité, et donc la vitesse a laquelle le shimmy apparait.
    Une piste envisageable?

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    1. Peut-être, mais c’est du lourd, je veux dire qu’il faut tout changer à vil prix. Avant d’en arriver à une telle extrémité je vais quand même insister un peu. Merci

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  8. Ca foisonne dans la tête chez lez Peuz....
    Sur la problématique de carénages de roues, vous connaissez sûrement cette video du fameux Mike Arnold: https://www.youtube.com/watch?v=kjOt76LcKjU. La méthode de fabrication n'est pas optimisée par rapport à la votre (car plus ancienne), mais il y a tout le début qui est intéressant sur son raisonnement. Il y a notamment quelque chose qui m'avait étonné, c'est que le fameux rapport de 3,4 entre la largeur et la profondeur de la jambe de train devait se prendre "en diagonale", c'est à dire dans le sens du flux d'air en vol. Finalement un peu comme sur le dessin que tu fais du carénage de roue.
    Autre chose intéressante, la laminarité ... n'est pas un phénomène linéaire, ce qui explique de rapport de 3,4 qui est le point bas de la courbe trainée/rapport longueursur largeur du bouquin de Horner (à la 5ème minute et 32 s de la video sus-citée si on a pas le livre). En fait, on voit que le point bas de la courbe est assez plat, ce qui permettrait assez facilement d'être entre rapport 3 et 3,7.
    L'analyse du point de compression capot/intrados est intéressante aussi. Mais je ne suis pas sûr que Mike Arnold ne l'ai pas prise en compte aussi, puisqu'il fait le raisonnement sur la jambe de train, et qu'il explique plus loin que le fait de remettre l'avion sur sa roulette de queue oblige à tailler le dessous arrière du carénage de roue pour qu'il ne frotte pas.
    Pour le shimmy pas encore réglé, c'est une autre histoire.... mais vous allez y arriver, c'est sûr.

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    1. Très intéressante cette vidéo que je ne connaissais pas.
      Oui le bas de la courbe est assez plate, mais je conclue qu’il vaut mieux être un peu trop long qu’un peu trop court (je parle du carénage 😂). En particulier si on considère que les formes testées par Hoerner devaient être très pures, avec une parfaite symétrie radiale, ce qui n’est pas notre cas. Je pense donc qu’il faut prendre un peu de marge pour que les filets ne décollent pas avec un rapport 4 plus confortable et finalement peu coûteux en traînée.
      On peut tricher un peu avec le problème du carénage qui touche à l’arrière, comme je l’ai fait avec la roulette. A mon avis le plus important est de respecter le plus possible l’évolution théorique parfaite des sections, quitte à déformer le carénage pour qu’il ne touche pas le sol. Le gradient de recompression est ainsi respecté et évite les décollements néfastes. Un rapport de 4 ou plus permet alors de « rattraper » les imperfections de la forme réelle, car les asymétries de formes vont nécessairement créer des zones d’écoulement plus rapides que d’autres (pour une même position longitudinale) qui nécessiteront plus de longueur pour être ralenties proprement sans décoller.

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  9. Bonjour Fred,
    Je partage ton analyse sur le fait d'être un peu plus long... pour les carénages de roues.
    Pour ce qui concerne Mike Arnold (RIP), je dois avouer que j'ai longuement regardé toutes ses videos avec avidité, bien avant de connaitre votre site. Tu avais mentionné un article papier sur les interactions entre le fuselage et l'aile (en gros il expliquait qu'il faut séparer les deux problèmes). The Arnold Company, c'est ici pour ceux qui ne les connaissent pas : https://www.youtube.com/channel/UCVDILmX2ylWP1YLQmYi9nPw C'est bourré de réflexions intéressantes, sans avoir l'air d'y toucher, et comme son métier c'était la video, c'est très didactique.
    Démarche très similaire à la tienne, à part qu'il est moins dans les équations. Mais visiblement, il connaissait le Hoerner par coeur !

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