Mai 2023 - L'Envolée du massif central

 2 mai.

Vidéo

  De la sortie du 12 avril avec mon ami Charles. Premier passage de la saison à La Salette, avec des conditions pas idéales. Un vent de travers en finale de 5 à 10 kt n'a pas du tout été anticipé, la manche à air ayant été emportée par les tempêtes hivernales. Bon, ça s'est bien passé quand même, avec un atterrissage toutefois jugé un peu dur, mais au bon endroit.

4 mai.

Capteur effet Hall.

 Je suis allé faire un vol dédié pour tester le capteur de déplacement longitudinal du vilebrequin. Je rappelle que ce capteur doit nous permettre de déterminer le régime de transparence hélice en fonction de la vitesse. J’ai besoin de ces données pour faire avancer nos recherches. Le comportement de la mesure est un peu étonnant, car si les essais au sol moteur arrêté  donnent une position aiguille bien stable et bien nette, il n’en va pas de même en vol. La position aiguille pour les régimes de transition traction/freinage est parfois intermédiaire sur une plage de régime assez large. Bref, c’est pas très net, sans savoir si la variation d’entrefer n’est pas polluée par la dilatation des éléments moteur ou si cela provient d’un mode vibratoire longitudinal du vilebrequin. Nous avons convenu avec le père qu’il fallait augmenter la sensibilité du dispositif pour le confort de lecture, ce qui va lui demander un peu de travail.

 Pour autant, j’ai quand même des résultats, avec une coïncidence bien pratique et une belle linéarité. Il suffit de multiplier par 10 la vitesse en km/h pour obtenir le régime de transparence. A 120 km/h l’aiguille bascule vers 1200 tpm et à 200 km/h vers 2000 tpm. 

Pour obtenir le régime de transparence, un peu de gaz est nécessaire au-dessus de la position tout réduit de la manette de gaz. J’anticipe donc que la finesse max planeur est meilleure que celle que j’avais mesurée moteur tout réduit qui est de 14.

 Ces essais ne sont pas évidents à réaliser seul à bord, notamment à 200 km/h, qu’il faut maintenir alors qu’on fait évoluer la puissance et avec un fort vario en descente, il faut en réalité monter suffisamment haut avant de débuter l’exercice pour avoir le temps de stabiliser les choses. Mais c’est bien fun quand même.

 J’en profite pour vous parler des études que nous poursuivons pour modéliser les performances du Jojo, car le fiston Nicolas a pris le problème de la modélisation initiale de la partie moteur/hélice à bras le corps en utilisant ma base de données qui lie régime, pression d’admission, vitesse, altitude et température. Il utilise des outils numériques (c’est son métier) qui permettent de faire des régressions afin d’établir les équations qui lient toutes ces variables entre elles. Et pour ce que j’ai pu voir des premiers résultats, ça marche super.   Ainsi, si je fixe l’IAS, la PA, l’altitude et la température j’obtiens le régime moteur. Plus tard, avec le modèle global nous pourrons extraire les différentes puissances (sur arbre, utile) la conso, la traction, les vitesses croisière à différentes puissances (65, 75%) et donc les conso/distance, les varios à différentes vitesses/masse etc… le but de tout cela et bien sûr le plaisir d’apprendre, mais il permettra peut-être également d’orienter spécifiquement certains de nos travaux d’amélioration vers plus d’efficacité.

 L’Envolee du Massif Central approche à grands pas et nous allons nous concentrer dans les jours qui viennent au renouvellement de notre CNRA qui arrive déjà à échéance comme vous le savez, après nos déboires avec l’OSAC. On va donc faire une visite technique approfondie pour que ça se passe bien.

 

10 mai.

OSAC.

 Ça y est, la visite s'est bien passée et nous sommes renouvelé pour 3 ans, ouf. Il n'y a plus qu'à prier pour que la météo soit bonne du 17 au 20 mai lors de l'Envolée du Massif Central, dont le camp de base sera Lacave Le Frau LF4623, qui, comme son numéro l'indique, est dans le Lot.




23 mai.

L'Envolée du Massif Central.

 Encore une fois on a eu de la chance avec la météo. On nous prévoyait des orages et beaucoup de vent, nous avons eu un temps un peu mitigé, avec quelques gouttes par moments et du vent du nord assez gérable. Donc, départ mercredi 17 à 9h30 de Cannes, avec une montée au FL65 pour une route Cannes, Vinon, Avignon, Alès, Rodez pour une arrivée à Rebeyrotte LF2432 pour le déjeuner. Petit message de Vincent, contrôleur à Orange et aficionados de ma chaine YT, qui nous a vu passer sur son écran, nous étions en patrouille avec Charles dans son Husky N205PC.

 Merci à lui pour cette image !

 Rebeyrotte est un terrain privé dont le propriétaire possède également une auberge réputée pour sa cuisine traditionnelle du sud-ouest.

 Pour y aller, il faut contacter le propriétaire qui vous fera remplir une déclaration indiquant que vous avez au minimum 200 h en commandant de bord et l'habitude des terrains courts en herbe et en pente. Petite cotise à l’année de 10 euros à prendre également.

 Un seul QFU permis officiellement à l'atterrissage (faible pente montante), la piste 19, qui nous a fait poser avec 10/15 kt arrières, pas vraiment gênant tellement la piste est longue (800 m). Malgré la faible pente descendante, j'aurais préféré un atterrissage en 01, avis aussi partagé par le proprio, mais c'est une décision ubuesque purement administrative dont nos fonctionnaires ont le secret. Il y a pourtant un seuil décalé en 01 (utile que pour les atterrissages) et une LDA publiée de 650 m. A bon entendeur donc.

 Puis nous avons rejoint Lacave Le Frau, le camp de base que nous utilisons depuis des années. La famille Lestrade, gestionnaire, nous fait toujours un accueil trois étoiles. André et Sebastien son fils sont vraiment adorables. Ils nous laisse une voiture à disposition pour trimballer bagages et fainéants à l'auberge.

 

 

 

 

 Les plus courageux peuvent rejoindre la Brasserie de Lacave en bord de Dordogne, 25 mn à pied à travers champs et forets. La propriétaire Clarisse nous accueille toujours avec gentillesse et de bonnes bières.





 Le lendemain jeudi était assez venteux, nous avions programmé Lagarde Enval (mon préféré du coin) en premier terrain pour arriver avant que le vent du nord ne se lève. Nous étions prévenu par Jean Claude Naillet le propriétaire des lieux, "ne posez pas par vent de nord !"

 Julien nous a posé avec une petite composante arrière, il ne fallait pas qu'il manque 50 mètres de piste car nous serions sorti au bout. Petite chaleur donc, puis le vent commençant à se renforcer, nous sommes partis vers d'autres terrains. Le lendemain était meilleur.

 Quelques images de Lagarde tirées de vidéos enregistrées vendredi par mon fils Julien. Je me suis régalé de ces approches courbes où l'on aperçoit le seuil de piste qu'au dernier moment. La végétation a pris de l’ampleur depuis l'année dernière et l'effet tunnel est particulièrement marqué cette année.





 Passage également chez notre ami Marty à St Cernin de l'Arche, toujours un accueil très sympathique, en famille.



  Comme chaque année, un petit passage chez M Gachet à Peyrillac, qui possède une des plus belle piste du coin avec un panorama à couper le souffle.



St Crepin Carlucet

 Il y a quelques endroits où nous n'aurions pas dû être, je vais m'abstenir de publier ces photos :)

 Le retour chez nous nous a réservé une surprise. En arrivant à Cannes le contrôleur nous annonce qu'il ne sait pas si nous allons pouvoir atterrir à cause d'un problème de sécurité traité au même moment par la police. Très vague donc, et le contrôleur nous fait attendre le temps de "négocier" avec la police. On peut finalement atterrir, mais notre ami Charles, 3 minutes derrière nous dans son Husky et avec qui nous avions fait la navigation, n'a pas eu cette chance et a été contraint de dégager à Fayence. Le terrain s'est donc fermé derrière nous, puis à ré-ouvert 30 mn plus tard.

 Nous avons eu l'explication dans l'après-midi, un groupe de militants anti bizjet liés au festival de Cannes faisait rouler un véhicule télécommandé équipé d'un fumigène sur les aires de manœuvre de l'aéroport.

 Le bilan de cette envolée est très bon, en reconnaissant que nous avons eu de la chance avec la météo. Notre organisateur Jean Claude Ramon a décidé cette année de passer la main et nous avons dû nous débrouiller seuls, avec quand même quelques-uns de ses conseils avisés et son carnet d'adresse. Jean Claude nous a fait la surprise de venir nous voir en voiture de Carcassonne. Son légendaire Husky N180 KY est maintenant vendu.

 Il n'y a pas de leadership fort qui se soit dégagé de cette nouvelle situation, mais une gestion collaborative où chacun avait une tache ou responsabilité. C'est nouveau, c'est pas mal.

 Les "Envolées" devraient évoluer vers plus de rencontres, on en vise 4 par an, mais sur des durées plus courtes que l'Espagne (10j) pour améliorer la disponibilité de chacun, avec de nouvelles régions élues comme les Pyrénées basé Luchon et les Alpes basé Gap.


29 mai.

Vidéo.

 Encore une vidéo de La Salette, cette fois-ci par vent de travers important (10 kt) compte tenu de l'étroitesse de la piste. Nouvelle prise de son, que je trouve meilleure, et un nouvel indicateur de position des volets, que j'ai bricolé, vient compléter les instruments de l'appli Telemetry Overlay en bas d'image. J'y indique le cran de volet et le braquage associé en degrés. Limite visible du badin gps en base avec 10 kt de face qui laissent supposer que ma vitesse est trop faible. Il faudrait avoir la possibilité de rentrer un vent moyen en force et direction dans l'appli et en parler au développeur. Mais bon, c'est quand même pas mal.

4 commentaires:

  1. super, hâte de voir les images

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  2. Pas de nouveau post depuis plus d'un mois. C'est nécessaire de faire un break de temps en temps. On espère juste que tout va bien !

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  3. Salut Bruno. Soyez assurés, tout va bien, c'est mignon de s'inquiéter. Je ne sais pas si c'est un break volontaire, mais c'est vrai qu'il est bien réel. On va dire que ça vient un peu du boulot, toujours plus dense en été et d'activités familiales bien sympa. La flamme n'est pas morte, bien au contraire, je reprends de l'élan !

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