Mai 2011 - Poursuite lame de ressort et réflexion sur les traînées parasites

A Papa, Jean Claude et Julien:
Les éprouvettes ont-elles une âme?
Et oui, on peut se poser la question comme dans le temps pour les femmes.
Je viens de finir une nouvelle éprouvette avec âme en pin maritime (c'est en fait ce que j'ai trouvé en baguette plate dans l'atelier) et non pas en balsa car j'ai peur que ce bois tendre s'écrase un peu trop dans mon encastrement. J'ai stratifié une couche de carbone par face. Demain sera un peu tôt pour les essais, disons après demain...
Vive Jean-Paul 2 béatifié!

Objectifs speed jojo: 135 kt et moins 15 kg. http://speedjojo.com

A Papa, Jean Claude et Julien:
J'ai dû refaire l'éprouvette, la résine polyester colle mal sur le bois. Grâce à la super balance au dixième de gramme de Papa, j'ai pu faire une petite quantité d'époxy avec une bonne précision de mélange. Du coup je ne peux pas faire les essais demain car il faut que je cuise l'éprouvette (15 heures à 60°) si je veux obtenir les performances maxi de la résine.
 Après un long travail sur mes moules de Karmann pour rattraper les imperfections, avec du mastic polyester et ponçage, j'ai passé ce matin une couche de gelcoat pour l'état de surface dans lequel j'ai rajouté des pigments rouges (pour voir les bulles quand on stratifie) ce qui me donne un rose du plus bel effet. Rassurez vous, ces pièces ne seront pas sur l'avion, je le répète ce sont des moules, pas des carénages pour Queen Jojo !



Les Karman qui vont bientôt sortir de ces moules seront noirs et devront être peints en blanc ou en rouge pourquoi pas?

De Jean Claude:
Indépendamment de la manip avec âme en bois dont le but est la mesure , j'ai une question : peut on envisager une âme pleine en résine pure dans le ressort final?
Attention à la concurrence :

Objectifs big jojo: + 135 kg et moins 15 kt http://bigjojo.com

A Jean Claude:
Et bien je vois pas trop comment faire, il y a sûrement une solution mais est-ce bien utile?
Je pense que ce serait inutilement lourd, quelle est ton idée?

De Jean Claude:
le problème est d'adapter le dessin idéal que je vous ai adressé il y a quelque temps aux dures exigences du monde réel . Où passer les boulons ? tenir compte des sollicitations latérales et du travail en torsion ? Ce qui conduit inévitablement à des sacrifices .
Le dessin ( vue d'artiste) ci joint représente une poutre avec semelles en carbone sur une âme en résine pure qui vérifie tous les critères de souplesse , résistance , etc . On double le poids par rapport à la poutre idéale ( 340 g au lieu de 170 ) ce qui fait tout de même un gain de 2kG par rapport à l'acier .
J'ai pensé qu'il était commode du point de vue de la réalisation - et c'est peut être là que je me trompe- de prendre une âme en résine pure ( ou chargée de silice?) et par ailleurs on dispose des données élastiques pour le polyester et l'époxyde.
Et en plus on peut la peindre en rose!




A Jean Claude:
Résultat des essais éprouvette avec âme:
Tout d'abord l'âme seule:
dimensions âme en bois e = 4,2 mm  l = 18,5 mm  L = 97 mm
Charge = 50 N flèche = 15 mm
Rupture à 60 N

Éprouvette carbone/bois: pas de ponçage, pas de compression au séchage, un seul pli.
dimensions e = 5,2 mm (chaque semelle de carbone fait donc 0,5 mm)  l = 18,7 mm
1er essai:  L = 96,5 mm charge 126 N/ flèche = 9 mm  rupture à 155 N
2eme essai: L = 68 mm charge 155 N/ flèche = 3 mm  rupture à  201 N



Remarques:
 Je pense qu'on manque encore de précision mais cela semble dû à la faible résistance du bois en compression. Si je veux un bon encastrement il faut serrer, et si je serre j'écrase le bois, regardez la forme de la rupture de mon éprouvette au 2eme essai (pièce jointe), le pli en compression a cédé puis s'est déplacé vers le haut en écrasant le bois. La cassure est très nette sur toute sa longueur et semble avoir été faite au cutter. Cela suggère un effort tranchant et non du flambage.
 Donc je te repose la question Jean Claude, peut-on utiliser de la fibre de verre pour le matériau d'âme, et si oui, quel tissage/orientation des fibres ?
 Je suis prêt à refaire une éprouvette sur tes instructions.

De Jean Claude:
L'âme est supposée ne pas participer à la raideur en flexion. Avec du tissu de verre bidirectionnel le module doit être divisé par 2 ( par rapport a l'unidirectionnel) soit 27/2 =13,5 GPa . C'est encore trois fois celui de la résine , d'où une contribution à la raideur de 30% ( au lieu de moins de 10% dans mon dessin avec résine pure) . Pas trop grave il suffit de diminuer l'épaisseur des semelles en carbone ( tant qu'on ne tombe pas en dessous d'une épaisseur de tissus :-)). On ne touche ni à l'épaisseur ni à la largeur de la poutre . Donc OK jusqu'à nouvel ordre! Mais faudra regarder aussi le bois, la peine et le zoublié (c'est classique les âmes en peine et en zoublié).

A Jean Claude:
Nos courriels se sont croisés, j'ai bien compris la problématique. Si je me souviens bien, il me semble que la résistance des tissus unidirectionnels diminue dramatiquement (comme disent les anglosaxons) dès qu'on ne les fait plus travailler dans l'axe des fibres. Comme il y a une relation module/résistance, le module doit donc baisser dans les mêmes proportions et je me dis que si on met le verre à 45° on pourrait augmenter la résistance en torsion sans trop augmenter la raideur en flexion ?

De Jean Claude:
La diminution drastique dont tu parles n'est observée que si le composite est unidirectionnel ( avec donc une seule orientation à 45° de l'axe de la poutre) et on ne peut utiliser cette solution car elle entraîne un couplage flexion torsion.
En revanche si ton idée est d'empiler des nappes unidirectionnelles alternativement à +45° et -45° de l'axe , c'est correct car le matériau reste isotrope ( pas de couplage flexion torsion) et le module chute à la moitié de la valeur mesurée par toi sur le verre unidirectionnel soit 13,5 GPa. Une valeur qui entraîne tout de même une contribution significative ( de l'ordre de 30%) de l'âme à la raideur en flexion , que l'on peut rattraper par une diminution de l'épaisseur des semelles ( n'oublions pas qu'il faut conserver la souplesse et la géométrie).
A  Jean Claude:
Ça alors, deux tissus unidirectionnels à + ou - 45° empilés alternativement ne se comportent pas comme un tissu bi-directionnel placé à 45° ? Est-ce que c'est mieux pour reprendre les efforts de torsion ? Est-ce que c'est mieux pour pouvoir percer dedans ? Pourquoi pas une âme plus large que les semelles carbone, surtout aux extrémités pour les fixations.
 Que se passe-t-il enfin si on met le tissu perpendiculairement (de l'unidirectionnel bien sûr).
Encore une chose, tu dis qu'il faut diminuer l'épaisseur des semelles carbone pour garder la même souplesse, mais est-ce aussi solide au final?
"pourquoi , pourquoi ?" dit le surfeur d'argent (Gotlieb)

De Jean Claude:
j'ai peut être mal compris ton précédent message. Qu'appelles tu tissus bidirectionnel ? Est ce que les fibres y sont alignées selon deux directions à 90°comme dans un tissus avec chaine et trame ? Si oui bien sûr que l'empilement unidirectionnel alterné a les mêmes propriétés en moyenne ( pour un nombre pair de plis) . Même propriétés également pour le mat à concentration de verre égale bien sûr . Comme le matériau est dans les trois cas isotrope dans le plan tous les modules élastiques sont indépendants de la direction en particulier dans la direction à 45° des fibres. Il faut prendre la solution la plus commode ( y compris le mat si tu en as)
Isotropes te dis-je donc pas mieux mais pas moins bon pour les efforts en torsion et pour ce qui est de percer, je dois avouer que je n'en sais rien!
D'accord avec une âme plus large là où la poutre n'est plus censée travailler en flexion.
Quand à l'unidirectionnel orienté perpendiculairement à l'axe de la poutre , il présente l'intérêt d'un module E selon l'axe voisin de celui de la résine pure .
Donc on est ramené à ma première solution et j'achète si c' est réalisable.
Aussi solide qu'au final ? ben oui puisque la courbure extreme ( et donc la déformation extrême) est conservée.
j'aime bien Gotlieb moi aussi

A Jean Claude:
Ok j'ai compris, en fait je pensais que c'était pas isotrope. Oui le bi-directionnel, c'est chaîne = trame à 90°. Donc dans notre cas, le plus adapté c'est le mat qui présente en plus la propriété de se gorger de résine, le ratio résine/verre est plus important qu'avec un tissu. En plus il est beaucoup plus facile à manipuler à sec qu'un tissu, ça se coupe comme du papier et ça reste un peu rigide sans s'effilocher. A vue de pif tu n'as qu'à considérer que l'âme participera à 20 % de la raideur totale pour tes calculs. Veux tu une éprouvette ?

De Jean Claude:
Oui je reprendrais bien une éprouvette mais en carbone/ mat de verre et si ça te convient, à peu près dans les mêmes dimensions que tes éprouvettes en bois dont on fait les flûtes ( ainsi que les pipes) .

A Papa et Jean Claude:
 C'est fait, j'ai une éprouvette qui sèche constituée de 6 couches de mat 300 gr et une couche de carbone 350 gr de chaque côté que j'ai bien débullé au rouleau débulleur. Résine époxy, il faut donc que je cuise demain. J'ai mesuré le poids de fibre et de carbone avant la strate, je mesurerai le poids de l'éprouvette comme ça on aura les ratios en masse et avec les densités on aura les ratios en volume.
 J'ai démoulé mon premier Karmann, ça s'est pas très bien passé et mon moule est abîmé, mais réparable. La pièce a nécessité un petit ponçage mais c'est bon. Belle pièce noire en carbone / vectran, 400 gr par Karmann quand même.

A  Papa et Jean Claude:
Salut les anciens,
J'ai fait ça ce matin avant de partir simuler à Paris cet aprem. En fait ce soir je vois la petite famille de la Puce derrière le buisson et je simule demain.
Jean Claude je te donne toutes les données brutes:

Éprouvette mat seul:
stratifié non compressé
6 couches de mat de verre 300 gr/m2
résine époxy
ratio fibre/résine en masse:0,75
poids éprouvette:13,0 gr
dimensions: e=2,5 l=23,5 L=143,5

charge (N)/flèche (mm)/porte à faux (mm):
13,8/13/98
24,8/23/96
37/33/91
49/43/85
63/51/81
77/59/76
Pas de rupture obtenue, mais domaine plastique atteint.

Éprouvette carbone/mat:
stratifié non compressé
6 couches de mat de verre 300 gr/m2
2 semelles d'une couche de carbone unidirectionnel de 350 gr/m2
résine époxy
poids éprouvette brute pour les ratios =22,9 gr, dont mat=7,5 gr, carbone=2,8 gr, résine=12,6 gr
poids éprouvette recoupée=18,3 gr avec e=4,2 l=22,9 L=138,8
épaisseur de chaque semelle carbone: 0,45 précision à + ou - 10% désolé, je peux pas faire mieux.

charge (N)/flèche (mm)/porte à faux (mm):
77/4,5/97
109/6,5/97
129/8/96,5
168/10,5/96,5
201,5/13,5/96
216/14,5/96
260/24/92 domaine plastique atteint

Tu remarqueras que dans la première éprouvette j'obtiens une épaisseur par couche de mat de 0,42 mm et dans la deuxième de 0,55, en fait ce n'est pas tout à fait vrai, j'ai dû retravailler en épaisseur l'éprouvette de mat qui n'était pas très régulière, il n'y a donc plus les 6 couches. L'éprouvette avec le carbone n'a elle, pas été retouchée, pour ne pas abimer les fibres de carbone.
La difficulté pour moi est quand même de pouvoir contrôler le taux d'absorption de la résine par la fibre, car dans une certaine mesure, plus t'en mets et plus c'est absorbé,mais j'ai une petite idée pour réaliser la lame finale avec un moule simplifié et une jauge d'épaisseur pour le serrage.
Bons calculs

De Jean Claude:
Merci Fredo pour tes mesures que je n'ai pas eu le temps d'exploiter plus tôt .  Le module du mat ressort à 11GPa et celui du carbone à 60 GPa . Compte tenu de la quantification par le nombre de couches, il me parait plus judicieux de donner dans ce dernier cas au moins le module en N par mm ( ou m) et par couche. Ce module que je note E' relie donc la force de traction ( ou compression) T' par unité de largeur et par couche à la déformation S de la couche : T'= E'S.
 La couche de carbone mesurée a un E' de 26700 N/ par mm de large .
Voir le document joint pour détails.  Je n'ai pas eu le temps d'exploiter les mesures de masse pour en déduire les concentrations et vérifier la cohérence de ces résultats avec les données publiées.
Je t'envoie bientôt un dessin de ressort calculé à partir de ces manips.
Eprouvette mat carbone

1) Résultats du Fredo habilis
 (reprise de mes mesures)

2) Exploitation
 je relève une souplesse mesurée s = 0,93 mm/N (et une raideur r =1/s = 1,07 N/mm) pour la poutre en mat seul et sT = 0,060 mm/n ( rT = 16,7 N/mm) pour la poutre « totale » (à âme de mat et semelles de carbone).
D’où le module du composite mat : EM= 4 (L/h)3 r/l
En mm, L=97 ; h = 2,5 ; l=23
EM = 4 (97/2,5)3(1,07/23) = 10922 N/mm2 ≈ 11GPa
Le module EC du carbone est donné par
EC = (1/IC) (L3/3)r
où r = (rT-rM) est la différence entre la raideur totale mesurée rT et la raideur recalculée rM ( avec EM = 11GPa) de l’âme en mat ( pour les nouvelles dimensions). IC est le moment d’inertie géométrique des semelles. On a
IC =(1/12) l [(h+2e)3 – h3]
Avec en mm, h =3,3 ; e =0,45 ; l = 22,9
IC = 72,8 mm4
je trouve rM = 2,54 N/mm et avec rT = 16,7 N/mm, r = 14,2 N/mm. Avec L = 97 mm
EC= 59340 N/mm2 ≈ 60 GPa
Plutôt que le module exprimé en Pa ou N/mm2, il me paraît plus judicieux d’utiliser la notion de module exprimé en Newton par couche (remplace l’épaisseur) et par mm (de large) que j’appelle E’C :
E’C = EC e = 60000 0,45 = 26700 N/mm par couche
C’est plus cohérent avec l’inévitable quantification du module selon l’idée chère au frangin (c’est bien une idée d’ancien ça !)

A Jean Claude:
Une dernière petite chose avant que tu dimensionnes, vois si tu peux garder une largeur d'âme à peu près constante (idéalement de 40 de large) sur laquelle on irait coller les semelles de carbone (c'est une vue de l'esprit car la strate du carbone se fait simultanément avec celle du mat pour une bonne cohésion), qui elles, peuvent avoir une largeur évolutive, d'un point de vue adaptation avion/construction c'est vraiment le plus facile pour moi.
 Deuxièmement, on a peu parlé de la reprise des efforts en torsion. Quel est le module de ta lame (°/N.m), car en terrain caillouteux, j'ai peur que les efforts en torsion ne soient pas si négligeables que ça lors des demi-tours sur piste. Ton sentiment?
 Dernière chose, le rayon de courbure des 2 "virages" de la lame semble avoir une importance dans la résistance des composites. Dans la mesure où je dois faire un moule, c'est pas beaucoup plus compliqué pour moi de faire une lame en S pour augmenter au maximum les 2 rayons de courbure. Tu peux intégrer ça dans ton étude.
J'ai hâte d'attaquer la fabrication!

De Jean Claude:
Ave neveu,
1)      D'accord pour prévoir une âme en mat de verre de largeur ( et d'épaisseur constante ) . C'est d'autant plus possible que la contribution de l'âme à la raideur en flexion sera bien plus faible que celle des semelles.
2) Pour estimer la constante de torsion je me réfère à un excellent document dont je donne ici un extrait
2)     
"La raideur en torsion de la plaque de longueur L est ( ici q est l'angle de rotation, M le couple)
M/q =M/t L = 1/6 lh3 G /L                  (9)
Et le module de cisaillement est donné par
G = 6 (M/q) L/lh3                (10) "
Je ne tiens compte que de l'âme en mat ( dont l'épaisseur sera de l'ordre de 10 mm .. . et la largeur de 40 mm )
Longueur tordue 500 , le module G d'un matériau isotrope est compris entre E/2 et E/3 , on prendra E/2,5 donc
11 GPa / 2,5 = 4,4 GPa=4400 N/mm^2
D'où la raideur en torsion sauf erreur
58m X N / rd  ou 1m X N/degré
Mon sentiment est que les sollicitations en torsion sont faibles : elles ne proviennent que de la réaction latérale au point de contact de la roulette et ledit point est quasiment dans le plan de la lame ( voir géométrie du ressort )
Néanmoins je vais regarder la question plus sérieusement. Je suis ouvert à toute idée de scénario catastrophe pour définir les limites.
3) En fait seul le coude du haut est soumis à limitation de courbure ( rayon de courbure > 5 cm) . Celui du bas est tel que la courbure induite est de même sens que la courbure préexistante et cette situation ne provoque pas de délaminage, donc pas de limite inférieure au rayon de courbure . Cela dit une lame en S serait du plus heureux effet esthétique
Je me dépêche de finaliser le ressort.

A Jean Claude:
 Bien compris pour le sens de la courbure, dans ce cas pourquoi ne pas imaginer une lame qui part en arc de cercle vers l'arrière à partir du cavalier central, car je suppose que 50 mm de rayon de courbure c'est bien, mais que si c'est plus, c'est mieux. Intuitivement on sent qu'on limite le risque de flambage de la semelle carbone supérieure.

De Jean Claude:
ouais ouais , pourquoi pas en effet ainsi d'ailleurs que toute solution intermédiaire , ce qui amène à un autre critère : faire que les copains soient étonnés estomaqués et sciés à la base en même temps que scotchés.


De Jean Claude:
Je profite de la pluie ( bienvenue!) pour potasser un peu la question des efforts en torsion sur le ressort de roulette. Comme il est difficile de quantifier les sollicitations en terme de couple de torsion ( d'après la géométrie publiée de l'ensemble ressort roulette , la sollicitation latérale de la roulette n'entraîne pratiquement pas d'effort en torsion) , je me suis intéressé à un possible phénomène d'instabilité en torsion et flexion couplées qui risque de se produire si on soumet une poutre plate ( largeur >> épaisseur) à une sollicitation latérale qui en principe ne doit produire qu'une faible et inoffensive flexion vu la très forte raideur dans cette direction.  Je trouve qu'en effet il existe un seuil de force latérale au delà duquel la moindre perturbation du système produit à la fois une flexion et une torsion couplées qui divergent éventuellement jusqu'à la rupture . Pour l'ensemble ressort (âme en mat) roulette je calcule un seuil de l'ordre de 900 N ce qui me paraît à vue de nez très confortable, si on compare notamment aux 1100 N que vous avez tous deux calculé pour la sollicitation verticale de la roulette en statique.
je ne vois pas de scénario plausible qui puisse conduire à un dépassement de ce seuil. Qu'en pensez vous dans le sud?
A suivre si la pluie se maintient !

De Papa:
J'approuve entièrement et totalement ce qui vient d’être dit.
Il est grand temps en effet d'adopter des attitudes volontaristes et de susciter enfin une vraie volonté politique afin d'attaquer le fond des problèmes que ce pays traverse depuis trop longtemps. Ce problème de flambage des poutres en flexion/torsion est un exemple caricatural de l'incapacité de ce gouvernement a prendre des actions concertées et efficaces.
La voix du peuple doit se faire entendre.
Bientôt,
grâce aux burnes....


De Jean Claude:
Neveu et Frangin,
ci joint un petit topo sur le deuxième dimensionnement de ressort , cette fois avec âme en mat de verre et semelles de carbone . L'âme est de largeur constante comme le souhaitait Fredo.
Quelques remarques en plus : j'ai augmenté le rayon de courbure en sortie de cavalier ( 100 mm au lieu des 50 strictement nécessaires parce-que ça ne mange pas de pain) et j'ai dessiné un rayon de 50 mm pour l'entrée dans le bloc roulette ( parce-que c'est plus chouette). j'espère que je n'oublie rien !
Tous vos commentaires sont les bienvenus.

A Jean Claude et Papa:
J'ai bien reçu les derniers plans secrets de ressort à lame par le canal habituel.
Nous démonterons très prochainement (demain?) le train actuel pour affiner la prise de dimensions et d'angles.
 On va également mesurer le poids de la lame (pour vérification) et de la roulette (inconnu) avant meulage.
J'attaque ensuite dès que possible la construction du moule en bois.

 Ce matin nous étions au hangar avec Papa. Il galère en ce moment avec des raccords en cuivre pour installer le fuel flow sur la ligne carburant. Je vois bien qu'il va y arriver par ce que c'est pas une brêle.
J'ai pour ma part fait l'essayage des karmans, ça va pile poil, y a plus qu'à les peindre. J'ai également démonté la roulette pour attaquer les plans, ce que j'ai commencé à faire. Pour info, Jean Claude, la côte à 170 est en réalité à 180, si tu veux modifier certaines épaisseurs c'est encore possible.

Les masses:
le bloc de lames:2270 gr
le boulon de liaison avec la roulette:75 gr
la roulette:3400 gr la salope! et y a pas grand chose à gratter dessus.




Réduction des trainées parasites et influence sur la vitesse:

 Toutes choses égales par ailleurs, sur un avion avec un gros Cx, la diminution de celui-ci par un delta Cx fini (traitement de l'origine d'une traînée particulière, comme celle du train d'atterrissage par exemple) se traduit par une diminution relative faible du Cx total.
 Le gain de vitesse en pourcentage de la vitesse initiale vaut environ 1/3 du gain de trainée relatif en pourcentage. Par exemple, si la traînée totale diminue de 10%, le gain de vitesse à puissance constante est d'environ 3%.
 Sur avion avec un Cx plus petit, et donc plus rapide avec la même puissance, le traitement de la même traînée parasite se traduira par une diminution relative plus importante de la traînée totale.
 Pour fixer les idées, comparons deux avions de même puissance, dont l'un aurait une vitesse de 100 kt (avion A) et l'autre de 120 kt (avion B). Le traitement de la même traînée parasite, (par exemple celle du train principal avec un carénage) si elle se traduit par une baisse de 10% de la traînée de l'avion A, se traduira par une baisse de la traînée de l'avion B de 17%. Les vitesses deviennent 103,6  kt pour A et 127,7 kt pour B.

Conclusion, à puissance utile égale, plus l'avion est rapide au départ, plus les efforts ultérieurs de réduction de la traînée seront récompensés en vitesse absolue.

L'équation de propulsion s'écrit  Wu = ½ ρ S Cx V³





De Jean Claude:
 Bien sûr, y a pas de brêle dans la famille ! L' abscisse 170 correspond au cavalier et au max de largeur de la semelle carbone donc seule modif , situer la largeur max des semelles carbone à l’abscisse 180 au lieu de 170 ( origine sur le boulon cellule).
Bon boulot tout ça, les petits gars !
Bon vol !
 A Jean Claude et Papa:
 J'ai dernièrement démonté pour expertise, les pantalons de trains principaux, fabriqués par le père en fibre de verre il y a bien longtemps (18 ans?).
 J'y vois un gisement de réduction de masse, limité, mais facile à obtenir. Le stratifié utilisé (roving + epoxy) pèse 2 kg/m², chaque jambe pesant 450 gr. Je pense qu'en utilisant du Cartrat (tissu hybride carbone/vectrant), le même que j'ai utilisé pour les karmans, on doit pouvoir stratifier à 500 gr/m², c'est à dire en une couche, plus quelques renforts au niveau des attaches. Cette pièce est actuellement, de mon point de vue, surdimentionnée en résistance. L'objectif de gain de masse est donc de 650 gr.
 Pour ce qui concerne la forme du carénage, le maitre couple devrait légèrement diminuer, ainsi que la corde pour rester dans un ratio l/e légèrement supérieur à 3 (rapport idéal décrit dans «Aérodynamique expérimentale» de P. Rebuffet). Les pantalons actuels ne présentent pas un profile très symétrique, cela sera corrigé. Enfin, le haut des pantalons présenterons un carénage spécifique de liaison avec l'intrados qui n'existe pas sur le modèle actuel.

 Excellente nouvelle du père qui a trouvé une nouvelle batterie chez son fournisseur habituel. Cette batterie aux dimensions réduites par rapport à l'actuelle va nous permettre d'installer un filtre à huile et son support qui ne passaient pas avant. Cette batterie au gel fait 30 Ah/500A au lieu de 32 Ah, donc clairement ça le fait. On devrait également gagner du poids. La conséquence heureuse supplémentaire c'est qu'on va pouvoir refroidir l'huile moteur en soufflant de l'air froid sur le filtre comme nous l'avions évoqué il y a quelques mois (système adopté par des constructeurs amateurs).
 On va chercher la batterie demain matin, je dois aussi racheter de la mousse et du contreplaqué pour les différents moules à construire.
 Nous sommes allés ce matin à Nice avec le père chercher la batterie. 130 euros quand même, mais c'est sûrement le prix du progrès. Sur la balance: 10 kg. Il faut qu'on pèse l'ancienne pour comparer.
 Papa a ensuite coupé ses cales en alu de 8 mm avec la scie à ruban.
 Cet aprem, j'ai découpé au fil chaud des blocs de mousse pour faire les pantalons. J'ai stratifié une couche de Cartrat + raidisseurs en carbone au bord de fuite+tissu d'arrachage.
 Information inquiétante: Papa ne retrouve plus notre hélice au hangar. Affaire à suivre.


De Papa:
Retrouvé l'hélice.
Dans une boîte à guitare. (Mouahahah)

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