Juillet 2025 - Problème pompe à essence mécanique.

 3 juillet.

Problème pompe à essence mécanique, article Pierre Peuzin juin 2025.

 

 Réflexion sur le problème de pression d'essence trop élevée identifié après réalisation du nouveau circuit d'alimentation en série des deux pompes.

1 - Symptômes. 

 Moteur démarré, la pression indiquée initialement normale (dans le vert), augmente avec le temps, notamment en croisière continue jusqu'à doubler (1 bar). C'est aussi arrivé (sans doubler) au sol à régime modéré.

 On a constaté une corrélation entre pression élevée et propension à caler le moteur au ralenti, typiquement après atterrissage, mais pas d'effet en croisière (heureusement).

2 - Début de réflexion.

 On peut naturellement soupçonner la chaîne de mesure de pression. Néanmoins la corrélation ci-dessus, observée à plusieurs reprises, plaide plutôt pour une surpression réelle. 

 Une pression trop élevée  fait monter le niveau de carburant dans la cuve et perturbe donc le réglage de ralenti.

 La suite de cette réflexion va donc porter sur la recherche de conditions conduisant le circuit à monter en pression.

3 - Il s'agit donc d'un circuit série, pompe électrique d'abord puis pompe mécanique. L'usage de la pompe électrique n'a jamais eu d'effet inattendu, mais remarquons tout de même que la pompe mécanique qui suit se voit maintenant sous pression. Le bol d'entrée tenu par une seule vis doit assurer l’étanchéité. Ce n'était pas le cas dans le circuit parallèle.

 Le dysfonctionnement doit donc être recherché dans la pompe mécanique et son entrainement.

4 - Le démontage de la pompe  permet les observations suivantes.

- beaucoup de jeu dans l'axe du levier de commande (1 cm latéral en bout de levier).

- beaucoup d'huile dans la cavité sous la membrane.

- la came (visible quand la pompe est retirée) semble marquée par le levier comme s'il avait marsouiné.

- le reste semble normal.

A ce stade, la seule explication plausible semblait être un forçage de la membrane vers le haut, par l'intermédiaire du levier qui ne suivrait plus correctement la came (à cause du jeu).

Explication peu satisfaisante dans le détail, mais qui a justifié un temps le retour en place de la pompe après changement de l'axe (j'ai utilisé une queue de forêt de 6.4 mm).

 La suite de l'investigation s'est faite sur une autre pompe de même modèle et on a déterminé les éléments suivants. 

- la pression est déterminée par l'effort d'un ressort sur la membrane.

- quelques valeurs concernant ce ressort : fil de 1.90 mm ; 5 spires de diamètre 31 mm ; longueur libre 53 mm ; raideur mesurée df/dx = 1.25 N/mm

- en position basse de la membrane, le ressort est comprimé à 12 mm.

- en position haute il est comprimé à 18 mm.

- il s'agit de butée indépassables. 

- surface de membrane, 23 cm2

- ces éléments permettent de calculer une pression théorique de l'ordre de 220 mb , mais ça néglige influence de la raideur propre de la membrane.

 On note surtout que cette disposition ne permet pas d'expliquer le doublement de pression par la seule action des raideurs connues, même poussées aux limites physiques.

 


5 - Il faut donc faire appel à un processus  capable de pousser la membrane dans le même sens que le ressort. C'est l'idée exprimée plus haut d'un entrainement de la membrane par le levier, lorsque celui-ci échappe de la came latéralement (hypothèse de départ). Mais ce scénario parait bien improbable, car la cinématique du levier (en deux parties, levier et crochet) est conçue (et bien conçue !) précisément pour éviter cela. Il faut donc imaginer que le jeu observé permet simultanément de solidariser le crochet et d'échapper cycliquement à la came, et cela de manière relativement régulière (à l'échelle de l'heure).

 


 Un autre élément va finalement peut-être éclairer tout ça : de l'huile dans la cavité sous membrane ! Il existe un orifice qui permet de maintenir cette cavité à la pression atmosphérique. Par ailleurs, il existe un soufflet  qui assure l'étanchéité entre cette cavité et la zone levier, qui est à la pression du carter moteur (quelques mb de plus que la pression extérieure).

 Il se trouve que l'orifice en question a été (maladroitement) obturé par une vis, héritage d'une période où nous chassions la moindre fuite d'huile. Le résultat est que l'huile (provenant du carter) a rempli partiellement cette cavité, diminuant ainsi le volume d'air sous membrane, et simultanément isolant la cavité de la pression carter au niveau du soufflet. Il a donc fallu des années pour que l'huile atteigne un niveau capable de rendre le joint relativement étanche.

 Ainsi de l'air est piégé  et se retrouve comprimé sous la membrane.

 



Ordre de grandeur : 6 mm de course membrane dans une cavité d'environ 14 mm de haut, ça conduit à une surpression de presque 1 bar.

Solution : enlever la vis !

Et changer le soufflet pour éviter les fuites d'huile trop abondantes.

Selon cette théorie, la pompe telle que nous l'avons remontée  (avec la vis !), ne devrait pas nous causer de soucis dans l'immédiat. Il faut le temps que ça se remplisse !

 

 Le site Membranes pompe essence O200 propose bien d'autres photos et informations, ainsi qu'une adresse où trouver membranes et soufflets.

Addendum du 20/06/25

 La pompe a été démontée à nouveau pour modification.

 L'orifice de mise à l'air libre original reste obturé, mais un nouveau a été percé du coté visible de la pompe en place. Un tube a été forcé dedans pour permettre, si nécessaire, de récupérer l'huile proprement.


 

 

 

 

 

  Note du scripte:

 Bon, faire un article pour expliquer qu'on a fait une connerie et qu'on l'a réparée c'est moyen pour intéresser les foules. On va dire que cela permettra aux curieux de saisir comment fonctionne cette pompe. Ce que pour l'instant je peux constater, c'est que la pression d'essence est sagement retournée dans le vert (environ 500 mb) et que le moteur ne cale plus au ralenti, ce qui est plus que satisfaisant.

 

Vidéo Grand Terrus.


 Encore avec ce format court qui fonctionne pas mal et qui demande peu de boulot de montage. Pas d'inquiétudes cependant, je n'ai pas abandonné les format plus longs, plus commentés ou intimistes.

Mai/Juin 2025 - Envolée du Massif Central et circuit carburant

 16 juin. Envolée du Massif Central.

 J'ai bien conscience que le blog est un peu en sommeil en ce moment, je fais face à quelques soucis familiaux qui me prennent du temps. Mais je n'en oublie pas de voler pour autant et nous avons fait notre envolée de mai du 7 au 10.

 Au programme, le rassemblement s'est produit à Rebeyrotte, un petit terrain privé dont le propriétaire possède aussi un restaurant.

 

 

 Comme d'habitude le camp de base était le terrain de Lacave.

 

 

 

 

 

 

 Une découverte pour nous cette fois-ci, le terrain de Ségalas dont le propriétaire continue d'assurer l'entretien alors qu'il ne vole plus. Bel esprit !

 Cliquer sur l'image pour voir la vidéo.

 

 

 

 J'ai encore fait une bonne moisson de vidéos, notamment avec ma toute nouvelle camera Insta 3X, avec des images d'encore meilleures qualité et stabilisation.

 Je tente un format plus court sous forme de shorts d'une durée inférieure à 1mn30 pour faciliter les partages. Nous verrons si ça prend. Le premier a été filmé par mon ami Julien Vidou à Lagleygeolle avec son Samsung Galaxy (très belle qualité d'image avec le zoom) sur une approche courbe en 02. Le rendu est assez spectaculaire, merci à lui.

 

 

 Je vais poursuivre à mon rythme les montages vidéo sans oublier de voler. Une nouveauté cette année avec une Envolée des Alpes prévue fin juin début juillet avec un camp de base à Gap.

 En septembre nous aurons aussi une Envolée des Pyrénées avec les copains. 

 

 

 

 

30 juin.

Envolée des Alpes.

 Les 29 et 30 juin nous sommes partis avec mon amie Brigitte dans une région que je connais bien, les Alpes sud. L'organisateur de cette Envolée l'avait pourtant annulé, jugeant le risque orageux trop important, notamment pour les machines la nuit au terrain de Gap Tallard, mais aussi à cause des chaleurs annoncées. La veille de notre départ le risque orageux était devenu quasi nul, mais pas la chaleur. Nous sommes quand même partis avec un programme adapté, vol le matin mais piscine l'après-midi.

Ici à Clamensane.

 

 Le matin du 29 nous avons pu faire Isola 2000 (pas trop de cailloux pour une fois), Valberg, Clamensane, Colombe d'Eyguians, Grand Terrus et Superdévoluy pour la pause picnic au frais. Puis nous sommes allés à Gap pour rejoindre l'hôtel du Cap et sa piscine. Au passage, survol de La Salette, toujours pas fauchée, avec un axe de décollage qui n'est pas praticable avec nos petites roues.

Photo Superdévoluy.

 

 

La chaleur à bord.

 Nous avons de longue date installé une écope sur le haut du pare-brise dont l'efficacité était jugée mitigée. Le problème identifié était l'orientation centrale du flux d'air qui avait tendance à passer entre les pilotes et dont seules les places arrières bénéficiaient. J'ai ainsi fait, au printemps, des vols avec passagers où nous crevions de chaud en places pilotes alors que mon passager à l'arrière avait trop froid. Il fallait donc réagir et trouver une solution avec un déflecteur. Plusieurs tests ont été conduit pour arriver à cette solution finalement adoptée.

 Sur ces images on distingue clairement le déflecteur en alu plié qui fonctionne parfaitement après en avoir augmenté la taille en hauteur par rapport aux premiers essais (X2). Le flux est orienté en vol sur le torse des pilotes et ne souffle pas sur les micros comme auparavant. Le confort est jugé excellent par Brigitte et moi-même.

 

 

 

 Vous noterez le petit dispositif réalisé par le père lors de la première installation qui permet de bloquer la taille de l'ouverture avec des crans. La barrette verticale est articulée dans sa partie haute avec un rappel en avant par ressort.

 Ça se manipule facilement à la main.

 Bref, ce truc a l'air de rien, mais nous en sommes très contents maintenant.

 

 

Effet de la chaleur sur l'avion.

 Je viens de vous parler du confort des occupants, mais je me dois de vous faire un retour sur l'avion. 

 Concernant le refroidissement moteur, nous le savions déjà, mais c'est optimal. Volet de capot en pleine ouverture pendant les montées à 150 km/h et pleine fermeture dans les autres phases avec des températures cylindre autour de 200°C. Le circuit d'huile, qui possède son propre radiateur, maintient par temps très chaud environ 95°C. Conclusion, à condition de ne pas oublier d'ouvrir le volet en montée, cet avion ne chauffe pas, même en standard +15°

 Revenons maintenant sur nos déboires précédents liés au circuit carburant avec le phénomène Vapor-lock. J'ai noté la disparation des trous de puissance à la reprise, le moteur réagissant instantanément en passant la manette de tout réduit à plein gaz (environ 2 à 3 secondes pour obtenir un régime plein gaz stabilisé). C'est donc un motif fort de satisfaction et la réussite du choix du circuit essence en série, avec la disparition du vapor-lock.

 Lors des premiers vols après la réalisation de ce circuit série, nous avons pourtant dû faire face à un soucis nouveau que nous avons eu du mal à comprendre. Ça fait l'objet d'un article  que Papa a récemment pondu et que je vais publier sur le mois de Juillet.

 

Vidéo Superdévoluy.

 A notre retour j'ai rapidement monté les images que Brigitte a filmé à Superdé pour les publier sur ma chaîne. Le site est exceptionnel de beauté. Nous étions seuls, pas d'autres machines vues pendant toute la matinée, sûrement à cause de la chaleur. J'en ai profité pour faire quelques évolutions en dehors du circuit de piste recommandé.

 Cliquez sur l'image.