Bâton gazeux:
Je reviens sur ce sujet pour y avoir un peu réfléchi. On ne peut pas considérer ce bâton comme s'il était solide et mécaniquement lié à l'avion. S'il s'agissait d'un vrai bâton, des efforts aérodynamiques s'appliqueraient sur cet objet (trainée) et seraient transmis à l'avion pour le freiner. Dans notre cas, même si l'inertie des gaz d'échappement vont obliger l'écoulement autour de l'avion à les contourner (partiellement), les efforts, bien que réels, ne pourront pas être retransmis à la cellule. Les efforts de cisaillement qui seraient transmis par un tube à la cellule ne peuvent pas l'être par un gaz.
La puissance perdue à générer des tourbillons lors du mélange gaz d'échappement/air extérieur est prélevée sur les gaz d'échappement eux-mêmes, qui de ce fait ne participent pas à la propulsion de l'avion.
En conclusion, je dirais qu'effectivement on perd de la puissance en orientant les pipes d'échappement à 90° de l'axe avion, mais que l'augmentation "dramatique" de la trainée créée par le bâton gazeux des gaz d'échappement est un pur fantasme. On peut néanmoins faire pire en renvoyant les gaz vers l'avant!
Je pense qu'Ewald Hunsinger (Inter Action) ne me contredira pas (mes lectures de chevet en ce moment :-)
9 Juillet:
Lame de ressort:
Voici une photo qui montre comment j'ai collé du scotch kraft découpé en fines bandes pour tenir les fibres de l'UD une fois coupées.
5 bandes, espacées d'environ 10 cm. Il en faut une précisément à l'endroit le plus large, c'est là que les fibres sont les plus courtes.
De la patience, il en faut, pour découper 14 pièces, 7 par semelle.
C'est assez facile, mais prendre soin de choisir une planche assez dure pour que la lame de cutter n'y rentre pas trop profondément, auquel cas il faudra la remplacer assez vite après quelques découpes.
Je me suis confectionné une petite boite ouverte pour stocker les bandes et ne pas qu'elles s'abiment en attendant leur utilisation.
En dessous, il y a les 33 bandes en mat de verre précédemment découpées.Je ne pensais pas faire cela hier, mais comme j'étais prêt et que j'avais encore largement le temps, j'ai attaqué la strate après avoir vérifié vingt fois que je n'avais rien oublié. J'avais encore en mémoire le fiasco de l'année dernière et vu le travail important de préparation que ça demande, j'avais pas vraiment envie que ça foire une nouvelle fois.
Sur cette vue, la gaine de Kartrat est posée et j'ai commencé à stratifier la semelle inférieure. J'ai des repères latéraux sur le moule qui me permettent de positionner la pointe de chaque couche d'UD.
Sur cette autre vue, la semelle inférieure est terminée, la gaine en carbone bi-directionnel à 45° est posée et j'ai commencé à stratifier les 33 couches de mat qui rentrent pile poil dans la gorge.
Ici, la gaine de carbone est refermée sur l’âme en mat de verre avec un recouvrement généreux, et j'ai débuté la stratification de la semelle supérieure. On voit la gaine en kartrat toujours ouverte.
J'ai ajouté quelques couches de mat supplémentaires en externe pour avoir la bonne cote en épaisseur pour le perçage de l'attache avant de la lame. Cela correspond à l'endroit où les semelles finissent en pointe, ce qui explique le déficit de matière.
Aujourd'hui la lame est dans son moule en train de cuire au soleil qui donne généreusement. Démoulage cet aprem!
Ca y est, démoulé, je suis bien content du résultat, ça pèse 550 gr avant découpe à la longueur.
Le ressort en acier qu'elle doit remplacer pèse 2,5 kg.
Impossible bien sûr de la faire fléchir à la main mon pauvre Nicolas.
11 Juillet:
Aujourd'hui, journée vol montagne avec le père, la météo était merveilleuse, bien que plus instable l'après midi à cause du réchauffement. Décollage à 9h pour les stakhanovistes que nous sommes, avec comme premiers terrains Clamensane puis L'Escoulin, deux terrains qu'il vaut mieux faire le matin car ils sont sensibles à l'aérologie.
Nous avions ensuite rendez vous à Mens avec Jean Claude où nous sommes arrivés avec seulement 5 minutes de retard sur notre horaire!
Après les civilités d'usage nous avons poursuivi sur Super Devoluy et puis Gap pour déjeuner.
Dans l'après midi, reprise des hostilités à la Colombe d'Eyguians, un peu limite avec le vent arrière gauche à l'atterro. Nous avons poussé jusqu'à Faucon, beaucoup plus calme où nous avons fait connaissance avec un équipage bien sympathique originaire de Toussus le Noble et basé pour la quinzaine à l'Alpe d'Huez en stage montagne.
Il était ensuite temps de penser au retour, non sans passer à Banon, bien sport avec son devers et son vent d'ouest qui poussent tous les deux dans le même sens.
La journée n'aurait pas été complète sans passer à Cipières, pas facile ce jour avec le vent arrière en finale.
Une bien belle journée et "seulement" 100 litres de 100LL brûlés !
20 Juillet:
Activité montagne avec le père ce matin, Valberg et puis Isola 2000, le pied. On passe plus de temps à voler qu'à bricoler ces derniers temps, mais il fait tellement beau.
J'attaque une petite pause estivale pour ma famille et moi, avec une reprise des activités du jojo vraisemblablement vers la mi-Aout.
Le blog sera assez calme durant cette période, mis à part Julien qui bosse tranquillement sur la version en anglais depuis sa banque.
Il travaille également à la fabrication d'un avatar informatique du SPEEDJOJO que l'on pourra faire voler sur flightsim et qui bien sûr sera téléchargeable depuis notre blog en add on.
28 Juillet:
Je fais cette semaine un des derniers vols cargo d'Air France sur Hong Kong (on perd de l'argent parait-il), alors j'en ai profité pour emmener Nico qui est bien sûr en vacances. La rotation fait CDG, Dammam et Doubai le premier jour, puis après 48 heures d'escale, on repartira demain sur HKG. Je faisais la première étape en PF (pilote en fonction) et j'ai eu la chance d'obtenir une approche à vue à Dammam (Arabie Saoudite) qui est relativement peu fréquenté. Pour un pilote de ligne, l'approche à vue constitue une gourmandise (le plaisir de faire un tour de piste avec un avion de 290 tonnes et d'être en plus payé pour le faire), tout en faisant gagner de l'argent à la compagnie en raccourcissant le temps de vol quand chaque minute coute environ 250 euros! C'est aussi une façon de "garder la main" et ces circonstances sont plutôt rares sur notre réseau.
A HKG, notre temps d'escale sera de 24 heures avant notre retour à Paris par la route Yankee 1, qui n'est empruntée que par les 747 cargos d'Air France (route avec des altitudes sécu très importantes et pendant longtemps, car on survole les contreforts de l’Himalaya. C'est incompatible avec les vols passagers qui n'auraient pas assez d'oxygène en cas de dépressurisation.) J'espère qu'il fera beau et qu'on verra les montagnes.
Superbe arrivée sur HKG, la visibilité était très bonne hier matin et les 3 pilotes habitués des lieux que nous sommes n'avions jamais vu ça. Si nous n'y retournons pas en cargo, on a vraiment fini en beauté!
bonjour,
RépondreSupprimerje viens de découvrir votre blog, aussi si vous avez des questions sur les lames en composite n'hésitez pas à me contacter fabien.tourneux@re-flexion.fr www.re-flexion.fr