Poursuite de l'étude du père sur l'utilisation de LED pour l'aéronautique et comparaisons avec les ampoules aéro et halogène basse tension.
DOSSIER TECHNIQUE
Phares à LED
Compléments
au sujet des LEDs à usage aéronautique.
L'objectif
de ces manipes est de comparer les performances des LEDs modernes et
celle du phare traditionnel GE 4509 halogène 100Watt, en terme de
luminosité, puissance électrique et champ.
On
dispose pour cela de 2 types de LED: BXRA-C1202 et BXRA-W0802 du
fabricant Bridgelux.
La
méthodologie est la suivante:
Mesure
de luminosité au banc (sans parabole) pour ces 2 LEDs et comparaison
avec les chiffres fabricant ( étalonnage du banc, en fait)
Puis
mesures avec paraboles et hors de l'axe.
Mesures
avec le phare GE.
Éventuellement
transposition de ces données à d'autres modèles de LEDs.
Les
LEDs sont montées sur un radiateur (50x40x40) et sont équipées ou
non, selon la manipe, d'un réflecteur parabolique en plastique
métallisé. Plusieurs modèles de réflecteurs existent, on utilise
le modèle S (pour "spot") qui est le plus convergent.
La
lampe halogène GE a son propre réflecteur intégré sous verre.
Les mesures ne posent pas de problème particulier pour la lampe GE. C'est plus délicat pour les LEDs, car les alimentations dont on dispose généralement sont des sources de tension (y compris batterie sur avion), ce qui convient mal à la caractéristique I/V des leds.
Cet
aspect fera l'objet d'une attention particulière plus loin (annexe
1).
Pour
l'heure, on se contentera de contrôler le courant avec soin.
1-
Données constructeur:
Les
2 tableaux ci après rassemblent les données constructeur
pertinentes pour les modèles BXRA-W0802; C1202; C2002.
Tableau 1 |
Vf (typical) | If (mA) | Flux (lm, typ) @25°c |
Flux (lm, typ) @60°c |
If max (mA) | Intensité lumineuse (cd) |
|
BXRA-W0802 | 12,2 | 1050 | 930 | 850 | 2000 | 295 |
BXRA-C1202 | 12,8 | 1050 | 1320 | 1200 | 2000 | 400 |
BXRA-C2002 | 16,2 | 1500 | 2200 | 2000 | 2500 | 700 |
If
et Vf sont les valeurs de test, Ifmax le courant max admissible, et
les flux lumineux sont donnés pour 2 températures dont l'effet
justifie le montage sur radiateur.
L'intensité
lumineuse dans l'axe est donnée en candela. C'est le flux @25°
divisé par pi en raison du diagramme de rayonnement en cosinus de
ces diodes.
Tableau 2 |
Vf | If (mA) | Flux (lm) @ 25°c | Intensité lum (cd) dans l'axe |
|
BXRA-W0802 | 12,6 | 1400 | 1170 | 372 |
BXRA-C1202 | 13,2 | 1400 | 1680 | 535 |
BXRA-C2002 | 16,5 | 1750 | 2520 | 802 |
On
voit ici les chiffres de luminosité pour un courant à mi-chemin
entre test et maxi.
2-
Le tableau 3 concerne mes propres mesures (sans réflecteur):
Tableau 3 |
Vf | If | Intensité lum
(Volt lus) |
échelle (cd/V) | Intensité lum (cd) |
|
BXRA-W0802 | 12 | 1050 | 0,13 | 2000 | 260 |
BXRA-C1202 | 12,77 | 1050 | 0,2 | 2000 | 400 |
Ce
tableau n'apporte pas d'information nouvelle si ce n'est de valider
le banc de mesure.
On
voit que les chiffres collent assez bien avec les valeurs fabricant.
Le
tableau 4 concerne les mesures dans l'axe avec réflecteur pour les
2 valeurs de courant spécifiées. Les puissances électriques sont
mentionnées.
J'y
ai joint les mesures pour la lampe GE ainsi que celles d'un spot
halogène basse tension marqué 12V 50W 38°, habituellement utilisé
dans la maison.
3 Février:
Julien vient de passer la pré-sélection EOPN à Tours (sélection des personnels navigants de l'armée de l'air). Ca n'a pas grand chose à voir avec le jojo (quoique...) mais nous avons quelques jeunes lecteurs que ça pourrait intéresser, alors voici son rapport sur ces journées stressantes de sélection.
Tableau 4 |
Vf (V) | If (mA) | détecteur photo (volt) | échelle (cd/V) | Intensité lum (cd) | Puissance élec (W) |
|
BXRA-W0802 | 12 12,2 |
1050 1400 |
0,6 0,73 |
2000 2000 |
1200 1500 |
13 17 |
BXRA-C1202 | 12,77 13,2 |
1050 1400 |
1,05 1,30 |
2000 2000 |
2100 2600 |
13,5 18,5 |
GE (halo) | 13,9 13 12 |
7800 7500 7200 |
7,3 6,2 4,9 |
20000 20000 20000 |
146000 124000 98000 |
108 98 86 |
halo BT 50W 38° | 12 13 |
4300 4450 |
0.8 1.0 |
2000 2000 |
1600 2000 |
52 58 |
Le
tableau 5 donne l'intensité lumineuse calculée pour une BRXA-C2002
avec réflecteur et la puissance consommée.
Tableau 5 |
Vf (V) | If (mA) | Intensité lumineuse (cd) | Puissance électrique (W) | |
BXRA-C2002 | 16,2 | 1500 | 3500 | 24,3 |
BXRA-C2002 | 16,5 | 1750 | 4000 | 25,5 |
Le
tableau et les courbes qui suivent représentent l'intensité
lumineuse (cd) hors de l'axe.
Les
2 colonnes GE2 et GE1 correspondent à un angle hors axe dans le plan
du filament, et perpendiculaire à ce plan.
Pour
l'halogène 50W 38°, et pour la LED, le diagramme est (à peu prés)
de révolution autour de l'axe optique.
Tableau 6 | ||||
GE1 | GE2 | BXRA-C2002 | halo BT 50W 38° |
|
0 | 124000 | 124000 | 4000 | 2000 |
2,5 | 31000 | 74500 | 3850 | 2000 |
5 | 15500 | 8000 | 3300 | 2000 |
7,5 | 9000 | 1500 | 2900 | 2000 |
10 | 720 | 670 | 2500 | 1900 |
15 | 500 | 430 | 1700 | 1330 |
20 | 400 | 390 | 1100 | 660 |
30 | 430 | 400 | 600 | 200 |
40 | 430 | 400 | 500 | 166 |
Attention:
l'échelle verticale pour BXRA et Halo BT est à droite.
Conclusions.
En
terme de luminosité dans l'axe, la GE est 30 fois meilleure que la
BXRA-C2002, et 60 fois meilleure que que la Halo 38° pour des
puissances consommées 4 fois et 2 fois supérieures.
Cette
perfo des GE s'explique en grande partie par la focalisation du flux.
Le positionnement de ce phare est à faire avec une précision de
quelques degrés. Pour un avion à train classique, cela oblige
pratiquement à en mettre 2 à cause de l'assiette cabrée au
roulage.
On
notera aussi que pour être vu, ce diagramme de rayonnement n'est pas
très favorable.
Si
la BXRA est très nettement en retrait, elle est certainement
suffisante pour des roulages sur taxiway. Peut être un bon choix
pour un avion un peu limité en énergie, notamment en approche quand
le moteur est réduit..
La
lampe halogène d'appartement apparaît nettement moins bonne en
terme de luminosité et de rendement. Elle perd un peu de lumière
sur le coté et vers l'arrière, comme le montre le tableau dans les
annexes qui suivent.
=============================================================
Annexes.
1-
A propos de la caractéristique U/V des Leds.
On
sait que les Leds sont avant tout des diodes. En l'occurrence
(BXRA-1202) il s'agit d'un réseau série parallèle (4x4) soit 16
diodes au total.
Comme
telles, elles ont une caractéristique courant/ tension du type
I=I0.exp(e.V/V0-1), où V est la tension aux bornes de la jonction,
et V0 une tension caractéristique du matériau, et donc de la
longueur d'onde émise. Ce qu'on appelle le "seuil" de
conduction (autour de 0.7V pour une diode Si standard) peut atteindre
3V pour des diodes bleues ou uv.
Par
ailleurs, la température de jonction intervient dans V0, et donc sur
I.
Ce
qui veut dire qu'en alimentant une led à tension constante, même
bien ajustée, la dérive de température (car ça chauffe!) produit
une dérive bien plus importante du courant qui chauffe donc
davantage. On voit que le phénomène est cumulatif et peut conduire
à un emballement thermique et à une destruction de la diode.
On
stabilise très facilement le circuit en mettant de la résistance
série (il y en a déjà un peu par construction), mais alors, on
perd de la puissance et du rendement.
La
solution consiste à réguler le courant de diode et non sa tension.
Ce
qui nécessite un peu de circuit. C'est dommage pour la simplicité!
Un
tel circuit est à l'étude.
2-
Calcul des flux.
Pour
avoir une idée du rendement lumineux en lm/w, on calcule le flux
total émis dans tout l'espace. Pour cela, on fait l'intégrale
graphique Φ = ∫i.dΩ
sur tout l'espace.
L'élément
d'angle solide s'écrit dΩ
=2pi.sin(α)dα , et
l'intégrale s'écrit
Φ
= 2pi.∫i(α).sin(α)dα où
α est l'angle hors axe du tableau 6, qui varie de 0 à pi/2.
i(α)
est lu sur ce même tableau. Tout ça nous donne le tableau suivant:
GE1 | GE2 | i.sinα.dα | BXRA-C2002 | i.sinα.dα | halo BT 50W 38° |
i.sinα.dα | sin(α) | |
0 | 124000 | 124000 | 4000 | 2000 | ||||
2,5 | 31000 | 74500 | 11578 | 3850 | 432 | 2000 | 218 | .04 |
5 | 15500 | 8000 | 7026 | 3300 | 778 | 2000 | 435 | .09 |
7,5 | 9000 | 1500 | 2773 | 2900 | 1011 | 2000 | 652 | .13 |
10 | 720 | 670 | 1290 | 2500 | 1172 | 1900 | 846 | .17 |
15 | 500 | 430 | 750 | 1700 | 2717 | 1330 | 2089 | .26 |
20 | 400 | 390 | 735 | 1100 | 2393 | 660 | 1701 | .34 |
30 | 430 | 400 | 2024 | 700 | 4249 | 200 | 2149 | .50 |
40 | 430 | 400 | 2667 | 500 | 3535 | 166 | 1176 | .64 |
50 | 340 | 340 | 2891 | 100 | 2298 | 160 | 1248 | .77 |
60 |
300 | 300 | 2771 | 0 | 432 | 70 | 995 | .87 |
70 | 200 | 200 | 2349 | 0 | 0 | 70 | 657 | .94 |
80 | 110 | 110 | 1526 | 0 | 0 | 55 | 615 | .98 |
90 | 0 | 0 | 549 | 0 | 0 | 55 | 549 | 1 |
total | 38929 | 19017 | 13330 | |||||
lumen | 4266 | 2084 | 1460 | |||||
lm/w | 43 | 82 | 25 |
La
ligne marquée "total" somme tous les éléments
i(α).sin(α).dα
La
ligne "lumen" applique le facteur 2.pi et transforme les °
en radians.
La
dernière ligne indique le rendement énergétique en lm/w.
On
voit que la valeur calculée est un peu sous estimée (20%) pour la
LED pour laquelle on attend plutôt 2500lm. Elle reste largement
meilleure en terme de rendement lumineux.
La
GE est excellente dans sa classe, tandis que la 50W est dans la
moyenne.
Dossier téléchargeable en pdf dans l'onglet documentation.
Dossier téléchargeable en pdf dans l'onglet documentation.
3 Février:
Julien vient de passer la pré-sélection EOPN à Tours (sélection des personnels navigants de l'armée de l'air). Ca n'a pas grand chose à voir avec le jojo (quoique...) mais nous avons quelques jeunes lecteurs que ça pourrait intéresser, alors voici son rapport sur ces journées stressantes de sélection.
EOPN
La semaine du 28 Janvier 2013, j'ai
passé les tests de pré sélection des EOPN (Élèves Officiers du
Personnel Navigant) de l'armée de l'air. Je rappelle que cette
sélection ouvre les portes à une carrière d'officier sous contrat
(8 ans minimum, prolongeable jusqu'à 20 ans max, avec une
possibilité de passer officier de carrière) en tant que Pilote de
chasse ou NOSA (pour Navigateur Officier Systèmes d'Armes, celui qui
est à l'arrière sur les 2000 D ou Rafale B).
Je vais donc raconter un peu comment ça
se passe, pour ceux que ça intéresse ou qui voudraient les
présenter aussi
Cette semaine se déroule donc à
Tours, et nous sommes attendus le dimanche soir à 18h à la base.
L'armée de l'air nous paye le billet de train jusqu'à la gare de St
Pierre des Corps, il y a ensuite 2 bus à prendre et il faut marcher
encore 10 minutes pour arriver à la base. D'ailleurs je m'en étais
pas trop préoccupé à l'avance, et j'ai dû demander mon chemin
plusieurs fois pour la trouver. Ceci dit, on repère déjà dans le
bus les jeunes qui ont des valises, il y a de fortes chances pour
qu'on soit là pour la même chose !
Arrivée à la base, on nous file un
badge en échange d'une CI et nous voilà partis pour le dortoir. Le
bâtiment est assez loin de tout sur la base, on marche pas mal pour
aller au mess (self) ou au bâtiment d'examens. On fait la
connaissance de tout le monde, on fait les lits (chambres de 4), et
on va manger assez tôt. On mange pas mal d'ailleurs, pour moi qui
suis un habitué de l'internat. 22H extinction des feux, faut être
en forme pour demain !
Lundi :
Réveil à 6h30, on fait les valises,
on va manger au mess puis on revient au dortoir chercher les valises.
Eh oui, ce soir plus de la moitié d'entre nous ne reviendra pas au
dortoir. Le stress monte un peu, on va dans le bâtiment des examens.
Le premier test est celui qui va être le plus sélectif. C'est le
test du palonnier : on nous met dans une sorte de baignoire à
pédales, qui est montée sur une rotule de telle façon qu'elle se
mette naturellement en butée à droite ou à gauche. On nous accorde
un petit moment pour s'essayer à la manier. En agissant sur les
pédales, il s'agit de la faire tenir en équilibre en alignant le
capot sur des petites lampes qui s'allument à l'avant de manière
aléatoire (1 au centre et 1 de chaque coté), sachant que les
pédales agissent sur la baignoire au travers de ressorts. Le
comportement est, j'ai trouvé, très similaire au roulage au sol en
jojo, on ne constate l'effet du coup de pied qu'avec beaucoup de
retard. Il faut être assez réactif, et surtout ne pas être un
surexcité des pédales, tout doit se faire en douceur. On en prend
quand même pas mal dans les cuisses, lorsqu'une lampe latérale
s'allume, on prend tout le poids de la cabine dans la cuisse.. Là
j'ai trouvé une petite astuce pour savoir si on est aligné ou pas,
car avec le parallaxe c'est assez difficile à dire. Il y a 3
capteurs fixes devant la cabine, qui se déclenchent lorsque la
cabine est devant, en émettant un petit 'clic' mécanique. Lorsque
la lampe s'allume et qu'on amène la cabine sur la lampe, le premier
'clic' veut dire « c'est bon je suis pile devant ». Si on
en entend encore un, ça veut dire qu'on est plus devant, donc il
faut corriger de façon à en entendre un autre à nouveau (attention
à ne pas confondre son clic avec celui du voisin!). Ce test est
déterminant pour tout le monde, et éliminatoire
Le reste de la journée est consacré
aux différents qcm sur ordinateur, dont j'ai oublié l'ordre..
Psychotechniques :
-Lecture de tableau : un tableau
dont les lignes sont numérotées de -17 à +17, idem pour les
colonnes, on nous donne des coordonnées et faut donner le nombre qui
se situe dans la case correspondante. Pas évident au début parce
qu'on nous interdit de pointer l'écran du doigt. Ma technique
consistait, si on me disait '+3, -6' par exemple, à chercher la 3eme
colonne, la parcourir et de façon approximative je me disais 'le -6
doit être par là, et vérifier, en général ça marchait assez
bien.
-Reconnaissance cartographique :
on nous donne une photo aérienne, en noir et blanc et de mauvaise
qualité, et on a une carte divisée en secteurs et on doit dire à
quel secteur de la carte la photo correspond. L'orientation est la
même, par contre l’échelle est différente. J'ai pas trouvé ça
facile, même si certains avaient l'air de trouver ça 'trop easy'...
-Orientation spatiale : On nous
présente un horizon artificiel et une boussole, et on doit
déterminer parmi plusieurs images d'avions lequel a la position
décrite par les instruments. Facile pour quelqu'un qui pilote un
peu, sinon certains ont eu du mal à ce test, donc peut être qu'on
peut s'y entraîner.. j'en reparlerai.
-Un autre test dont j'ai oublié le
nom : On nous présente une carte 2D, représentant un objectif
(gare, aéroport, station radar...) avec des repères (pont, ville,
foret, montagnes, routes, chemins de fer..) et une petite flèche
représentant l'avion. On doit alors donner, parmi 6 vues
différentes, la vue 3D correspondante. Il y a ensuite le test
inverse. C'est pour moi le test le plus difficile que j'ai passé,
car toutes les situations se ressemblent et surtout il faut aller
très très vite ! 5 secondes pour analyser la carte 2D qu'on
nous donne et prendre des repères, et 10 pour choisir la bonne
situation.
-Lecture d'instruments : On nous
donne 8 (il me semble..) instruments, et à chaque question on nous
demande, sur tel instrument, de donner la valeur indiquée par
l'aiguille. Pas difficile, mais faut aller vite, ne pas se tromper
d'instrument, ne pas se tromper sur la position de la virgule !
(notamment un instrument de ratio mélange air/essence, dont les
graduations ne comportent pas le 0, c'est a dire .077 ou .065)
-Test de maths : pas compliqué en
soit, mais faut bien comprendre les énoncés et surtout aller vite !
Évidemment, calculatrice interdite, faut savoir poser une division à
virgule.
-Culture générale : alors la y'a
pas de secret faut s’intéresser un peu aux sujets scientifiques.
La un gros gros conseil : aller sur internet, et faire les test
qu'on nous propose pour cette épreuve. Je l'ai fait et au moins la
moitié des questions qu'on m'a posé y étaient. J'en reparlerai
aussi.
-Culture aéro : des photos
d'avions à identifier (j'ai eu droit au F16, au transall et un autre
dont je me souviens plus), l'histoire de l'aviation, le premier avion
supersonique, le premier avion à avoir traversé la manche, ou dire
parmi une liste d'avions lequel n'a pas participé à la deuxième
guerre mondiale.. ce genre de trucs. Facile pour quelqu'un de
passionné :)
-On a eu aussi d'autres tests de
'culture', qui m'ont fait bien peur. On m'a demandé pendant tout le
test des trucs de chimie qu'on voit en terminale, estérification, la
saponification, les alcools tout ça. Mais, on nous l'a dit après,
c'étaient des tests expérimentaux, donc ça comptait pas. Mais gare
à vous, les prochains qui passerez les eopn, ca y sera peut être !
Vers 15h, arrivent les résultats, où
beaucoup seront déçus. Selon les résultats aux différents tests,
les candidats sont retenus pour l'option Pilote, NOSA, les deux ou
aucune (chaque spécialité a différents coefficients sur les
épreuves, les épreuves de cartographies et de maths seront plus
déterminantes pour les NOSA, et l’épreuve de palonnier est plus
déterminante pour les pilotes). En général comme tout le monde
vient pour pilote, ceux retenus NOSA sont déçus, mais en général
tout le monde continue quand même. Dans mon cas, sur les 23
candidats au départ, 3 ont été retenus Pilote et NOSA (dont moi
héhé), 5 ont été retenus NOSA seulement, et 1 a été retenu
Pilote seulement.
A ce stade, ceux retenus NOSA sont
assurés de finir la semaine puisqu'il n'y a plus pour eux d'épreuve
éliminatoire.
Les autres n'ont plus qu'a rentrer chez
eux, avec peut être de longues heures de train...
Les résultats de cette journée
constituent une note sur 20 appelée vingtile pour chaque spé, et il
faut avoir au moins 12 pour être retenu dans une spé.
Mardi :
SECPIL pour ceux retenus Pilote !
Une épreuve assez stressante. On nous
met dans une sorte de simulateur simplifié, close et mobile suivant
l'axe de tangage et de roulis. Sanglé, casqué et masqué. On nous
demande tout d'abord de confirmer nos nom, prénom et date de
naissance à l'écran. Le tests commence alors, il est divisé en 4
phases. Pour chaque phase, on répète le même exercice 4 fois
(chaque exercice dure 52 sec)
1ere phase : sur un curseur en
haut de l'écran, s'allume un petit point jaune. Avec le palonnier,
on contrôle un réticule qu'il faut aligner sur le point jaune. Le
petit point change de place, à nous de le suivre. Pas évident,
d'autant plus que le réticule saute un peu, sans doute un petit
problème de calibration.. On ajuste alors les différents trucs qui
nous gênent, le masque mal mis qui nous souffle dans les yeux, ou
les pédales trop proches (privilégier des pédales plutôt
éloignées pour avoir plus de précision).
2eme phase : sur la partie
centrale de l'écran, un point jaune se balade en parcourant un 8. Un
deuxième réticule est contrôlé dans les 2 dimensions par le
joystick, et on doit le maintenir le plus proche possible du point
qui se balade. (à savoir que la cabine bouge suivant le joystick).
Attention là à ne pas faire d'inversion de commande en tangage,
pousser sur le manche entraîne une descente du réticule (ça peut
paraître évident, mais ça ne l'est pas et j'ai fait plusieurs fois
des inversions de commande, en effet l'horizon monte lui quand on
pousse sur le manche, tout est question de référentiel!)
3eme phase : les 2 premières à
la fois.
4eme phase : La troisième phase,
avec en plus des chiffres qui s'affichent sur l'écran du bas, qu'il
faut énoncer et ajouter à chaque fois. On entre alors le total avec
un petit clavier à la fin de l'exercice. La 4eme phase comporte 4
exercices plus un dernier qui, en plus de tout ça, déclenche des
alarmes sonores intempestives (on nous avait dit que c'était quand
on était trop loin des points jaunes mais en fait non, ça sonne
n'importe quand), il suffit de pas se laisser déconcentrer.
Ça peut paraître dur comme ça, mais
on va crescendo et c'est pas si compliqué que ça. Il faut être
bien concentré, ne pas se laisser distraire par le masque qui nous
gêne pour la respiration ou les alarmes, et ça se passe bien.
Ensuite je recommande de faire les additions à voix haute, et de se
faciliter les additions en remplaçant par exemple un +8 par un +10-2
Sitôt après que tout le monde soit
passé, on nous donne les résultats. Ceux pour qui c'est positif
conservent leur option Pilote, ceux pour qui c'est négatif la
perdent. Dans notre cas, celui qui avait uniquement l'option pilote
l'a perdu et est donc rentré chez lui. Cette épreuve constitue une
note sur 11 (appelée STEN pour Standard Eleven), et il faut avoir au
moins 5 pour la réussir.
L'après midi est consacré aux tests
de personnalité, il faut être honnête, les questions sont un peu
louches mais ça se passe tranquillement sans limite de temps.
Mercredi :
Le mercredi matin est assez stressant,
c'est l'épreuve de groupe. On passe par groupe de 4 (dans notre cas,
2 groupes de 4) et on est soumis, devant 2 psy et 1 conseiller
recrutement, à un problème complexe. Attention de pas se précipiter
dans les calculs en oubliant un truc, et attention à ce que tout le
monde participe de manière à peu près équitable.
L'après midi, épreuve de sport. On
commence par les tractions, puis Luc Léger. Pareil, pas de secret,
il faut s’entraîner avant et pas découvrir les consignes le jour
même ! Attention car le sport, c'est juste après le repas,
donc ne pas trop manger ! (couscous pour nous mdr) quitte à
faire des réserves de clémentines au self pour après :) au retour
du sport, si le gars qui conduit le minibus est cool, demandez lui de
faire le tour de la base, vous irez voir les Alphajets :)
Après une bonne douche, test
d'anglais, 150 questions et il faut répondre juste à au moins la
moitié, en 55min (c'est assez large). Les questions sont réparties
en 3 fois 50 questions, et dans chaque tiers le niveau commence bas
et augmente progressivement.
Comme pour le sport, un échec à cette
épreuve entraînera, si le dossier complet est jugé acceptable pour
aller en commission, une re-convocation un mois plus tard pour
repasser l'épreuve (à Tours aussi)
Jeudi :
Entretiens ! Dans un ordre
aléatoire, on a 2 entretiens, un avec un psy qui reprend les traits
de personnalité qui sont ressortis des tests de personnalité et de
l'épreuve de groupe, et l'autre avec 2 pilotes (je m'attendais à
avoir des personnes de 30 ou 35 ans devant moi, que nenni !
Moyenne d'age 55 ans).
Alors là, il faut préparer un peu...
déterminer nos motivations pour le pilotage, pour l'armée, en
connaître un bout sur les missions de l'armée de l'air, l'actualité
(Harmattan en Lybie, Serval au Mali, les raisons, Djibouti, les
missions en Guyane et j'en passe...) ainsi que les bases en métropole
et à l'étranger, les différents escadrons et leur dotation en
avion, les armements... A prévoir aussi : des questions, et
intelligentes si possible. Enfin voilà, on nous le dit clairement,
faut se vendre et exposer nos motivations. Attention parce que ces
entretiens comptent énormément pour la commission.
Au final, le vingtile, le sten et les
entretiens sont les éléments qui vous différencieront à la
commission, donc à vous de donner le meilleur, bon courage pour ceux
qui le présenteront, et n'oubliez pas que si vous êtes boulés, y'a
d'autres moyens de voler :)
Et après ?
Il y a 2
commissions par an, où ils analysent tous les candidats retenus
pendant toutes les semaines de présélections, et où ils prennent
les meilleurs. En ce qui me concerne, la commission est prévu en
août septembre, la date n'est pas connue précisément. La dernière
a eu lieu en janvier, ça fait 9 mois d'écart me direz vous, et bien
oui, j'ai posé la question plusieurs fois sans avoir de réponse
précise. Concernant le nombre de candidats retenus, on nous a parlé
de 8 places pour un peu plus de 100 candidats à la dernière
commission (je n'ai pas de précision sur le fait que ça soit
uniquement des pilotes ou pilotes/NOSA). On nous a aussi dit qu'il y
en aurait le même nombre à la prochaine, d’où mon
incompréhension profonde quand au fait que les commissions ne sont
pas également réparties au long de l'année. Grosse déception
donc, surtout que je m'attendais à passer à la commission qui
devait avoir lieu en Février comme me l'avait dit mon CIRFA.
Ah oui, j'oubliais, vous connaissez
sûrement, mais on sait jamais, allez faire un tour sur
http://www.cockpitseeker.com/eopn/
j'ai juste jeté un œil, quelques
jours avant, et bah ça m'a bien aidé pour les tableaux et surtout
la culture générale scientifique, la moitié des questions étaient
identiques ! Même s'il est encore en construction, j'en
remercie l'auteur.
En cas de question, n'hésitez pas →
julien.peuzin@gmail.com
Les résultats de la sélection au mois d'Octobre 2013.
Les résultats de la sélection au mois d'Octobre 2013.
Julien Peuzin
5 Février:
A Papa:
Je
suis allé voler dimanche avec Nico et nous avons eu un petit problème
de ventile cabine qui ne voulait pas s'ouvrir. Comme notre étanchéité
est maintenant bonne on a eu de la condensation sur les vitres assez
vite. Le boa d'admission d'air était bien branché et j'ai bien tenté de
brusquer un peu la manouille comme on faisait de temps en temps, rien eu
à faire, ni chaud ni froid. A regarder donc si tu revoles avant moi. On
a refait des mesures de vitesses de décrochage au gps que je voudrais
encore reconfirmer, mais j'ai bien peur que tu aies raison sur la
pollution des statiques par les Karmans, car je retrouve les vitesses
CAS de décrochage du manuel de vol, snif
Si c'est confirmé, on les retirera puisqu'ils ne nous font gagner ni en vitesse de croisière ni en vitesse de décrochage, faut être un peu cohérent quand même...
De Papa:
Si tu as l'occasion, regarde sur le boitier clim (coté moteur), il y a un ressort en U qui solidarise le levier de commande et le clapet. Il a dû sauter.
6 Février:
Je suis allé au hangar aujourd'hui pour maquetter un peu le circuit de refroidissement interne avec des bouts de carton, c'est mon système catia 3D. Ca va être dur d'appliquer à la lettre les recommandations du dossier "comment fonctionne un circuit de refroidissement", notamment celle d'enlever tous les machins qui trainent dans la partie basse. On doit pouvoir faire beaucoup mieux que l'existant quand même, voyez sur cette photo où une cloison amènera l'air vers la sortie basse en l'accélérant progressivement. La bâche d'huile, aussi appelée "la couille" restera dans le flux vu sa position. Le refroidissement de l'huile s'effectue d’ailleurs de cette manière car pour l'instant il n'y a pas de radiateur d'huile. Nous allons en installer un, c'est indispensable si on veut tourner plus chaud. Rappelons que dans la configuration actuelle, le paramètre le plus limitatif est la température d'huile qui certains étés bien chauds flirte avec la zone rouge pendant les montées prolongées, alors que les culasses sont bien en dessous des limitations. Donc il faut refroidir plus l'huile et moins les cylindres et comme la couille est dans l'air chaud des cylindres...bref
J'envisage bien sûr de faire ces panneaux en composites, assez souple pour les mettre facilement en place puis de stratifier ensuite in situ quelques raidisseurs. Il faut bien sûr que ça soit démontable.
Il faut aussi que la courbure de cette cloison rejoigne harmonieusement le dessous. J'ai pris toutes les cotes pour fabriquer les nervures qui supporteront la cloison du dessous, du boulot en perspective, mais celui-là j'aime bien.
Les tuyaux d'échappement sont en stand-by pour l'instant car le père est en vacances, trop occupés ces retraités!
14 Février:
Pour ceux qui sont abonnés ou qui achètent la revue Piloter, vous devriez voir un article nous concernant le mois prochain dans une rubrique concernant les constructeurs amateurs de Jodel (si j'ai bien compris) écrit par l'inoxydable François Besse qui comme chacun sait est spécialiste de l'histoire de ces avions et dérivés. Je rappelle d'ailleurs qu'il vient de publier "la saga Robin de 1957 à nos jours" qui est une mine d'informations et pas seulement à destination du grand public. J'écris cette dernière remarque car j'ai repéré dans une annexe du bouquin le compte rendu presque complet des essais en vol du DR1050 au CEV, ce qui va nous permettre d'effectuer quelques comparaisons!
Au cours des échanges que nous avons eu pour préparer son article, nous avons évoqué le refroidissement moteur et les pots d’échappement accordés, puis il m'a fait parvenir un article technique de Jean Paul Vaunois paru dans les cahiers du RSA que je vais rendre disponible dans nos pages. Cet article traite avec une incroyable coïncidence de nos recherches actuelles et vous pourrez constater que je n'ai pas trop écrit de conneries dans mes dossiers sur le refroidissement (ouf!).
Il aborde également les pots accordés et explique sa méthode expérimentale pour trouver l'accord: en sciant l'échappement tous les 10 cm! Nous, nous en resterons à la méthode du trombone à coulisse qu'on devrait mettre en œuvre à court terme...
En attendant je vous soumets cette courte vidéo montée par mon fiston Nicolas, avec des images du SPEEDJOJO sur l'altisurface de Clamensane dans les Alpes de haute Provence à l'automne dernier. ici
Si c'est confirmé, on les retirera puisqu'ils ne nous font gagner ni en vitesse de croisière ni en vitesse de décrochage, faut être un peu cohérent quand même...
De Papa:
Si tu as l'occasion, regarde sur le boitier clim (coté moteur), il y a un ressort en U qui solidarise le levier de commande et le clapet. Il a dû sauter.
6 Février:
Je suis allé au hangar aujourd'hui pour maquetter un peu le circuit de refroidissement interne avec des bouts de carton, c'est mon système catia 3D. Ca va être dur d'appliquer à la lettre les recommandations du dossier "comment fonctionne un circuit de refroidissement", notamment celle d'enlever tous les machins qui trainent dans la partie basse. On doit pouvoir faire beaucoup mieux que l'existant quand même, voyez sur cette photo où une cloison amènera l'air vers la sortie basse en l'accélérant progressivement. La bâche d'huile, aussi appelée "la couille" restera dans le flux vu sa position. Le refroidissement de l'huile s'effectue d’ailleurs de cette manière car pour l'instant il n'y a pas de radiateur d'huile. Nous allons en installer un, c'est indispensable si on veut tourner plus chaud. Rappelons que dans la configuration actuelle, le paramètre le plus limitatif est la température d'huile qui certains étés bien chauds flirte avec la zone rouge pendant les montées prolongées, alors que les culasses sont bien en dessous des limitations. Donc il faut refroidir plus l'huile et moins les cylindres et comme la couille est dans l'air chaud des cylindres...bref
J'envisage bien sûr de faire ces panneaux en composites, assez souple pour les mettre facilement en place puis de stratifier ensuite in situ quelques raidisseurs. Il faut bien sûr que ça soit démontable.
Il faut aussi que la courbure de cette cloison rejoigne harmonieusement le dessous. J'ai pris toutes les cotes pour fabriquer les nervures qui supporteront la cloison du dessous, du boulot en perspective, mais celui-là j'aime bien.
Les tuyaux d'échappement sont en stand-by pour l'instant car le père est en vacances, trop occupés ces retraités!
14 Février:
Pour ceux qui sont abonnés ou qui achètent la revue Piloter, vous devriez voir un article nous concernant le mois prochain dans une rubrique concernant les constructeurs amateurs de Jodel (si j'ai bien compris) écrit par l'inoxydable François Besse qui comme chacun sait est spécialiste de l'histoire de ces avions et dérivés. Je rappelle d'ailleurs qu'il vient de publier "la saga Robin de 1957 à nos jours" qui est une mine d'informations et pas seulement à destination du grand public. J'écris cette dernière remarque car j'ai repéré dans une annexe du bouquin le compte rendu presque complet des essais en vol du DR1050 au CEV, ce qui va nous permettre d'effectuer quelques comparaisons!
Au cours des échanges que nous avons eu pour préparer son article, nous avons évoqué le refroidissement moteur et les pots d’échappement accordés, puis il m'a fait parvenir un article technique de Jean Paul Vaunois paru dans les cahiers du RSA que je vais rendre disponible dans nos pages. Cet article traite avec une incroyable coïncidence de nos recherches actuelles et vous pourrez constater que je n'ai pas trop écrit de conneries dans mes dossiers sur le refroidissement (ouf!).
Il aborde également les pots accordés et explique sa méthode expérimentale pour trouver l'accord: en sciant l'échappement tous les 10 cm! Nous, nous en resterons à la méthode du trombone à coulisse qu'on devrait mettre en œuvre à court terme...
En attendant je vous soumets cette courte vidéo montée par mon fiston Nicolas, avec des images du SPEEDJOJO sur l'altisurface de Clamensane dans les Alpes de haute Provence à l'automne dernier. ici
On va donc attendre tout ce qui concerne les tuyaux d'échappement : compte tenu de son profil de retraité dynamique le papa est sans doute au ski n'est-ce pas ?
RépondreSupprimerMême pas!
Supprimerl'intégrale s'écrit
RépondreSupprimerΦ = 2pi.∫i(α).sin(α)dα où α est l'angle hors axe du tableau 6, qui varie
question :∫i(α). : l'intégrale ne comporte pas de borne en dehors de l'angle hors axe ?
Je transcris la réponse du père:
SupprimerLa seule variable alpha suffit à couvrir tout l'espace, car l’élément d'angle solide est un anneau sphérique. De là vient le sinus.
pp.
Bonjour
RépondreSupprimerSur la photo de Clemensane le carénage de la roulette de queue a disparu !
Vous allez le remettre dans le futur ?
oui oui, pas d'inquiétudes à ce sujet, il va même falloir le refaire pour s'adapter à la nouvelle lame de ressort pas encore installée.
SupprimerBonjour
RépondreSupprimerbientôt la suite sur les tuyaux d'échappement ????
C'est vrai que de temps en temps il faut profiter du "repos du guerrier" !
un fan :)