Février 2018 - Rallonge capot, cadre de moule et tableau de bord.

12 février.
Nouveau capot moteur.
 Je suis pas mal pris par le boulot en ce moment, mais Papa me transmet l'état de l'avancement de son activité.
 
 Le cadre en bois devant servir pour la réalisation du moule en mousse avance bien, voici quelques photos.
 Nous devons ajouter quelques lices légers intermédiaires et ce sera fini.
 Le cadre de la cloison pare-feu tient en place avec des attaches métalliques boulonnées sur les vis du bâtit moteur.
 Les lices latéraux sont doublés (partie haute et basse) pour que ce soit démontable.


 Une fois le gabarit bois terminé, on pourra empiler les plaques de polystyrène de la cloison arrière vers l'avant.











 Nouveau tableau de bord.
 Nous avons pré-sélectionné les instruments nécessaires en faisant notre marché chez MGL Avionics. Papa a imprimé les instruments à l'échelle 1 pour faire les essayages.
 Notre nouveau tableau devrait intégrer des instruments plus modernes, notamment pour la navigation, difficile de nos jours de se passer d'une belle mouving map. Le reste restera assez classique mise à part le remplacement de l'horizon et du directionnel pneumatique, ce qui nous permettra d'éliminer la trainée du venturi actuel. Nous tenons à conserver quelques pendules par attachement sentimental mais aussi pour la lisibilité.
 Je détaillerai un peu plus tard, notamment l'intégration de la VHF 8,33 obligatoire à l'automne prochain, mais aussi le transpondeur mode S. Ces deux équipements devraient trouver leur place dans la console centrale (en instruments de 80 mm) pour libérer de la place pour l'écran de nav.

 Demain nous allons au hangar installer la rallonge de capot provisoire sur l'ancien, pour rapidement pouvoir revoler.

13 février.
Matinée hangar.
 Comme prévu nous avons travaillé sur l'adaptation de la rallonge capot à l'actuel. Je suis toujours un brin optimiste sur le temps que ça prend, je pensais avoir le temps de coller tout ça à la polyester mais le temps a manqué. Plutôt que de bâcler (bien que ce soit provisoire), j'ai préféré prendre le temps de bien ajuster ce qui fini par payer à un moment ou à un autre.


 
 Donc prochaine étape, figer tout ça à la résine chargée de façon à libérer le moteur pour finir le cadre en bois. Je ferai les renforts définitifs tranquillement à la maison.

15 février.
Collage rallonge.
 Je suis allé travailler au hangar ce matin pour coller la rallonge de capot. Il n'y avait personne, j'ai pu être efficace.

 D'abord j'ai décapé la peinture aux endroits de collage, puis bien biseauté les bords du trou inférieur, trou qui, je le rappelle, permet de faire un peu de place pour la boite à air. Première photo ci-contre, j'ai d'abord imprégné un morceau de rowing que j'ai ensuite étendu dans  le trou, ce qui m'a dispensé d'un moule. Le résultat est vraiment pas mal, la forme obtenue est régulière.

 Ensuite, la rallonge basse. Je l'ai fixée de l'intérieur avec du mat de verre.
 
 Pas de photos de ça, mais j'ai aussi travaillé sur l'entrée d'air de la boite en collant un bloc de mousse dans le plastron pour redessiner une entrée d'air qui tombe bien en face de l'entrée boite.
 
 Enfin, je me suis occupé de la partie supérieure en faisant un premier raccord en fibre sur l'extérieur (3ème photo).
 Des pinces tiennent les bords pour que ça s'ajuste bien au séchage.

 J'envisage d'intégrer les plastrons d'entrées d'air de nos essais, ce qui donnera plus de rigidité à l'ensemble.
 Le reste du boulot sur ce capot se fera à la maison.
 
 Qui sait, on battra peut-être un nouveau record de vitesse avant d'avoir notre capot définitif.













16 février.
Rallonge capot.
 Le capot est maintenant chez moi. J'ai découpé et ajusté les plastrons aujourd'hui. Je pense que ça devrait aller assez vite, j'ai quelques jours devant moi. Demain nous allons au hangar remonter l'ossature bois et avancer cet autre chantier.



17 février.
Hangar le matin.
 Le cadre a été remonté en place puis on a pas mal réfléchi. C'est ainsi, on navigue à vue. Le truc des baleines ne marche pas bien, il faudrait pouvoir en faire varier la raideur sur la longueur. C'est possible, en amincissant, mais c'est compliqué.
 Bref, on est repassé à l'idée des couples avec lesquels on voit bien les clairances avec les équipements, notamment les bougies. J'ai tracé au sentiment et c'est finalement pas mal. On a pu vérifier la courbure dans le sens longitudinal avec des baguettes souples.
 Par rapport à la première photo, il faut ajouter un dernier couple au niveau de la cloison arrière du moteur (là où il y a les joints en caoutchouc). L'idée c'est d'avoir la forme qui englobe l'ensemble correctement, c'est pas au millimètre, les finitions se ferons à l’œil sur le moule en mousse, en positif c'est plus facile.
 J'ai laissé Papa avec ses potes pour la pause déjeuner, il doit finir la partie symétrique.
 Moi je vais faire un peu de strate cet après midi.


Strate l'après midi.
C'est collé!
 Et j'ai commencé à mastiquer la bosse du dessous. Également collé le plastron d'entrée d'air carburateur qu'il va falloir ensuite retravailler.
 Prochaine étape, la découpe des plastrons d'entrées d'air pour re-séparer les deux parties du capot, puis un bon masticage/ponçage qui devrait quand même me prendre un peu de temps.


 18 février.
 Nouveau tableau de bord.
 Papa a fait  un montage Photofiltre du nouveau tableau envisagé.
 C'est joli.
 A noter la VHF 8,33 devrait être une Trig TY91 et le transpondeur mode S le modèle TT21.
 L'Efis sera un X-TREM de MGL et l'écran de Nav le modèle Explorer de la même marque.
 Nous devrions alléger de façon significative le tableau, mais c'est un budget, pas loin de 10000 euros.


19 février.
Hangar le matin.


 Poursuivi les couples avec le père, le dessus est terminé, le bas s'annonce plus compliqué, mais j'ai un plan.
A suivre.


Mastic l'après-midi.
 Ça avance bien, le dessus est fini, prêt pour une petite peinture.
 Le bas n'est pas loin, encore deux couches de verre sur l'entrée d'air carbu, ponçage général et c'est fini.
 C'est du provisoire qui devrait quand même durer un peu, alors je m'applique.

Cogitations sur les entrées d'air de refroidissement.
 Ça fait un moment que j'y pense, et puis il y a des considérations esthétiques qui interfèrent un peu, mais j'envisage de plus en plus de faire une entrée d'air unique pour le nouveau capot.
 
 L'idée principale, c'est de préserver au mieux l'écoulement externe autour du capot, l'idéal inaccessible étant le nez d'un planeur. La deuxième idée, c'est de faire en sorte que l'entrée d'air soit le mieux alimentée possible en assiette (ou plutôt incidence) de montée car c'est la configuration la plus exigeante en matière de refroidissement. Le moteur a plus besoin d'être refroidi en croisière certes (il tourne plus vite et dissipe plus de watts thermiques), mais la vitesse atteinte génère une telle pression qu'il faut même fermer le volet de capot pour ne pas trop refroidir. Dans ces conditions, on peut donc imaginer une entrée d'air bien perpendiculaire à l'écoulement et sur un point d'arrêt en incidence de montée, qui en croisière s'escamoterait partiellement (en basculant sur l'avant) en incidence de croisière (diminution de la section d'entrée vue par l'écoulement).
 Avantage de la formule, un capot bien fuselé sur les cotés pour contourner les cylindres. L'entrée d'air serait placée sous le cône d'hélice sensiblement au niveau du point d'arrêt de l'écoulement en incidence de montée.
 Inconvénient, mais il y a la place maintenant, séparer en interne le flux de refroidissement avec deux bras contournant l'arbre hélice pour alimenter la chambre supérieure.
 Reste à dessiner ça, je vois bien une entrée d'air en arc de cercle ou d’ellipse s'intersectant avec le cône d'hélice. Exit donc le projet d'entrées d'air Lo Presti, pourtant bien à la mode, mais rappelons-le, nous n'avons pas de problème de refroidissement et on peut accepter de perdre quelques millibars de pression pour un capot qui traine moins.


21 février.
Capot moteur.
 C'est quasiment fini, je ferai les finitions peinture au hangar, je livre ce soir au père avant de partir bosser. j'ai visite médicale demain (jour de grève, je m'en sors bien!), puis je vais voir mes copains ce week-end à Pointe Noire et peut-être faire un peu d'ULM.
 Suite à la remarque de mon fils Julien sur l'entrée d'air rectangulaire, je précise que c'est provisoire, la boite à air n'a pas encore sa rallonge et il faut bien que je me raccorde à l'existant, et à cet endroit de la boite, la section est rectangulaire, ce qui est imposé par le volet de réchauffe juste derrière.

 La rallonge de capot remonte un peu, c'est dû au fait qu'en déplaçant le cône dans l'axe du vilebrequin, le capot n'a plus la bonne pente. Ce problème n'existera plus sur le capot final.


 Vu de l'intérieur, il subsiste les vestiges des anciennes versions que j'ai conservés pour la rigidité. Le nouveau capot devrait nous faire gagner plusieurs kilogrammes.
 Le futur capot sera plus pointu et plus long de quelques centimètres que cette version provisoire, les lignes plus tendues.
 Le menton actuel sera moins proéminent et mieux intégré au capot.

 Papa est au hangar cet après-midi pour rigidifier nos cadres avec des diagonales. Il récupèrera les capots chez moi en rentrant ce soir.

 Il me tarde d'essayer l'avion avec son capot bricolé, ce qui permettra surtout d'essayer la nouvelle boite à air, il peut toujours y avoir des surprises, bonnes j'espère.



28 février.
Montage/ajustage capot provisoire, cadre de moule.
 Journée complète de travail au hangar qui s'est finie sous la neige. Il a fait froid, mais il en faut plus pour ralentir nos ardeurs !

  Voici la tête provisoire de notre valeureux SPEEDJOJO. L'avis des copains est très contrasté, certains adorent, d'autres n'aiment pas. C'est vrai que l'entrée d'air rectangulaire n'est pas jolie. De toutes façons, il aura une tête encore différente au final, mais ne ressemblera plus à un Jojo classique et affichera fièrement son cousinage avec certains racers.
 Pour quelques photos j'ai donc fait tenir le cône avec une vis. Le raccordement du capot avec la boite à air a été fini ce week-end par le père qui a mis un joint en mousse assurant l'étanchéité de la prise dynamique.

 La remise en vol est pour bientôt. Pour cela, la boite à air a été consciencieusement nettoyée de toutes poussières et résidus d'usinage, puis le filtre à air graissé et mis en place.
 Ensuite la boite a été fermée puis son fonctionnement vérifié.
 Les boulons d'adaptateur hélice ont été serrés puis freinés sur la rallonge d'arbre.

 Ne reste plus qu'à remonter l'hélice, chose qui sera faite une fois le cadre de moule terminé.

 Donc finir le cadre est maintenant la priorité, car il ne pourra plus être remonté une fois l'hélice en place.











 Les couples sont plus nombreux dans la partie basse car il y a plus d'équipements à contourner et il faut être sûr qu'un espace suffisant existe partout où ça passe un peu prêt.
 Sur chaque couple on peut voir la même série de chiffres qui représentent, en quelques sortes, les coordonnées périphériques des lignes de courant.
 Ces "coordonnées" ne sont absolument pas linéaires, elles ont été choisies "à l’œil". En positionnant à la main une tige souple dans le sens longitudinal reliant le même chiffre de chaque couple, on vérifie qu'on obtient une courbe harmonieuse. La courbure augmente progressivement vers l'avant. C'est un exercice pas facile qui demande pas mal d'imagination et une bonne représentation mentale en 3D. Papa m'a clairement abandonné cette compétence, j'espère m'en montrer digne !
 Chaque couple tient en place avec 2 vis à bois. On peut donc les démonter assez facilement pour faire les découpe d'ajustage à la scie sauteuse.
 Le résultat final nous dira si cette façon de faire était bonne, en tout cas c'est du pur artisanat.

2 commentaires:

  1. Bonsoir,
    Pour votre future entrée d'air, vous prevoyez une entree d'air façon tbm900? Est-ce que la meme entrée d'air servira a la fois pour le refroidissement et l'alimentation du carburateur?
    Bon courage et encore bravo!
    Renaud.

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  2. Merci pour l’enthousiasme. C’était en effet une option et je souviens de l’Océanair de Jean Paul Vaunois qui intégrait ce choix d’entree d’air unique. Vous pouvez voir à quoi il ressemble dans l’article de juin 2014 de ce blog.
    Mais j’ai une différence de point de vue avec Jean Paul, je considère que ses entrées d’air de refroidissement sont surdimensionnées. Il fait en sorte d’avoir une capacité de refroidissement maximum, ce qui a mon avis se paye en traînée externe alors que les besoins ne sont pas si importants. Par contre nous sommes d’accord pour maximiser la pression d’admission. Du coup, j’ai des besoins différenciés pour le refroidissement et l’admission, ce qui ne milite pas pour une entrée d’air unique a priori. Mais je vais y réfléchir en prenant aussi en compte nos possibilités d’adaptation sous le capot et aussi d’autre considérations comme la facilité de montage/démontage du capot.
    Cordialement.

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