Juin 2017 - Fabrication nouvelle boite à air.

21 juin.
Sortie montagne du 19.

 On a organisé un bon petit plan foireux lundi dernier où l'on est allé à la rencontre de Jean Claude à Mens. Comme d'hab, j'ai suivi les vieux pour leur café du matin au Bar de Mens.
De retour à nos montures il faisait déjà bien chaud. J'ai donc proposé d'aller à La Salette chercher la fraicheur, car moi aussi j'ai mes habitudes de vieux. Vent travers gauche à La Salette, ce qui nous a placé en finale dans une ascendance de pente et donc une approche tout réduit jusqu'au touché. Petit tour ensuite à Superdévoluy, Terrus et Colombe avant la pause déjeuner à Gap.

   En début d'aprem, nous sommes ensuite allé à Clamensane sans certitude de s'y poser compte tenu de l'aérologie et de thermiques bien formés. A l'arrivée, vent bien établi de 5 à 10 kt de face à l'atterro. Le terrain étant peu limitatif pour le décollage avec une large trouée d'envol sans obstacles, j'ai décidé de m'y poser, JC aussi.

  Approche bien turbulente mais sans autre problème. Après une petite sieste sous les ailes du Sky de JC, nous pensions à repartir, mais le vent était toujours bien présent et cette fois arrière pour le décollage. Avec JC on s'est plongé dans nos abaques respectives pour connaitre nos marges. Clam est à 2800 ft et il faisait STD+20 avec 5 à10 kt arrière. On a connu mieux comme conditions!


La piste fait 410 m, une pente moyenne de 5% et je calculais pour ma part une distance de roulement au décollage de 370 m. Ça faisait pas une grosse marge, d'autant que le bout de piste ne se fini pas comme le pont d'un porte-avion, mais qu'il y a un ou deux buissons qui dépassent de moins d'un mètre. On ne peut donc pas rouler jusqu'au bout pour se jeter dans le vide.
 L'ingénieur en chef (JC) décréta que 10% de masse en moins diminuait la distance de décollage de 20%, que c'est la théorie qui le dit. On décida donc de faire un essai en allégeant l'avion d'un bonhomme (environ 10% donc), ce qui nous donna une DRD de -20% soit 300 m.

 Au décollage, Papa évalua la hauteur au seuil à 10 mètres. Un peu plus tard, et deux à bord, on n'était plus qu'à 3 m...

 Une fois rentrés, la conversation s'est poursuivie par mail.


De Jean Claude:
 C‌oucou les Peu du sud,
Vu de  la rupture de pente Il m'a semblé que votre décollage de Clamensane hier était quand même un peu limite . Ce qui était plus ou moins attendu, mais qu'en est il de votre propre impression?
des bisous
Jean claude


De Papa:
 J ai estimé a 3m la hauteur en extrémité de piste. Contre 10 avec freddo seul.
Ça semble assez cohérent, ça fait 60m de course supplémentaire à 10% de pente....    
De JC:
Ouais 300m de roulement avec le seul Fred (dit le gros) et 360 avec vous deux .  Mais une marge absolue de 40m sur une  longueur totale dispo de 400, ça fait jamais que 10% en relatif .


De moi:
 Je synthétise;
300 m avec moi (le gros) et 360 m avec nous deux, donc une DRD (distance de roulement au décollage) augmentée de 20% alors que la masse augmente de 10%. C'est ce que vous aviez calculé.
Maintenant je ne sais pas si la hauteur au bout de piste est pertinente, ça dépend de la vitesse acquise. Une fois en l'air je préfère accélérer compte tenu de l'absence d'obstacles, du coup, ça reste très imprécis comme évaluation.
Mais au niveau du ressenti sécurité, puisque c'est de ça dont il s'agit, c'est très raisonnable, car il n'y a aucune exigence de pente une fois en l'air, c'est comme pour le déco à La Salette qui est bien plus court (180 m) où on se met en l'air au second régime sans danger puisqu'on peut plonger ensuite.
La chose importante que moi je retiens, c'est que dans ce cas de figure (piste limitative sans obstacles), décoller avec les volets en position atterrissage donne de la marge pour différentes raisons que j'énumère   ainsi:
-Diminution de la traînée de roulement compensée par une augmentation de la traînée aéro, mais on n'en connaît pas les proportions, on sait seulement qu'elles évoluent en sens inverse et sont liées à la vitesse.
-Augmentation de l'incidence de décollage pour la même assiette limitée géométriquement par la roulette. L'assiette trois points volets atterrissage donne une incidence qui n'atteint pas l'incidence de décrochage (pour nous). Le Cz à l'assiette trois points est donc supérieur en position volet atterrissage.
-Effet de sol accru (poil au nez) qui augmente artificiellement l'allongement et diminue la traînée induite par la portance.
-Pour les raisons énoncées ci-dessus, je ne recommanderais cette technique que pour les avions à aile basse et à train classique. Les ailes hautes ont moins d'effet de sol, les tricycles peuvent atteindre le même Cz max avec un seul cran de volet car moins limités géométriquement à cabrer, le dernier cran de volet n'ajoutant en général que de la traînée (hors volets à fentes).
Donc pas adapté au Skyranger.

Je suis contre la manipe (pourtant enseignée par le Sfact!) qui consiste à sortir les volets juste avant la rotation qui potentiellement augmente le risque d'erreurs dans une situation dynamique (c'est du vécu en répartition des tâches avec S.......) et pollue le pilotage du pilote qui gère cette action à deux mains. Tout cela pour un gain très hypothétique.

 En résumé, pas de problème pour décoller de Clam avec du vent arrière à condition d'être en l'air avant le bout de piste pour sauter les maigres buissons.


22 juin:
Boite à air:
 Qui avance doucement mais sûrement.
 J'ai fini de couvrir mon moule de scotch PVC, fait les découpes de carbone pour le dessous.
 Ensuite j'ai voulu faire un essai de mise sous vide avec un sac poubelle et un aspirateur. Ça marche pas mal, mais avec un effet inattendu, ça me contraint (et donc déforme) mes plaques en alu de 0,5 qui matérialisent les deux plans de joint. Je comptais donc attaquer la strate hier, mais j'ai préféré prendre mon temps et rigidifier mes plaques alu en y collant des petites planchettes en bois.
 Sur la photo on voit la partie centrale en carré qui est la platine de fixation au carbu. Autour, en creux, la partie qui sera en contact avec le filtre à air en anneau. Sur la partie avant, le tambour dans lequel un volet aura la charge d'admettre l'air froid ou l'air chaud. L'air chaud arrive latéralement par le tuyau. Enfin, en face avant, l'entrée d'air avec son plan de joint permettant de lui adjoindre une rallonge pour l'adaptation au futur nouveau capot moteur plus long (rallonge d'arbre moteur prévue).
 Si tout va bien, j'attaque le dessous cet aprem, la partie la plus facile et la moins torturée, mais je veux être super prêt, je n'ai pas envie de devoir refaire un moule car c'est quand même pas mal de boulot. J'ai mis la résine au frigo pour ne pas risquer un emballement thermique dans le pot.

 Chat de la maison en carbone surveillant les opérations.





26 juin.
Boite à air.


 J'ai donc commencé à stratifier le 22, le résultat est mitigé à cause de mon scotch qui n'est plus de la même qualité qu’auparavant. J'aurai dû faire un test de compatibilité avant, je ne l'ai pas fait. Du coup, j'ai quelques déformations car la mousse du moule a fondu par endroits. Bon mais pas de panique, c'est rattrapable, ça fera un peu plus de boulot, c'est tout. J'ai aussi abandonné l'idée d'utiliser un sac poubelle pour faire le vide, le vide fourni par l'aspirateur n'est pas assez poussé et bref, ça se passe mal. Je reprend donc ma vieille technique qui consiste à stratifier en plusieurs fois, le résultat est plus lourd car on n'élimine pas l’excédant de résine, mais c'est beaucoup plus facile, on peut traiter les difficultés une à une sans l'angoisse du temps qui passe avec une résine qui commence à durcir, surtout avec les chaleurs actuelles. Le type de résine (vinylester) autorise les reprises facilement sur des parties déjà durcies.








 Ce matin j'ai donc attaqué le dessus après avoir déposé une nouvelle couche de scotch, du bon cette fois. Une seule couche de carbone 200 gr. Le moule n'a pas bougé, je suis content cette fois de la façon dont ça s'est passé.

 Quand ça sera bien sec, j'éliminerai les imperfections avec une petite meule pour pouvoir convenablement poser la couche suivante. La boite sera au final constituée de 3 couches de 200 gr avec quelques renforts additionnels au niveau de la fixation au carburateur. Il faut que la boite soit assez raide pour bien serrer le filtre, pour qu'il ne fuit pas aux joints.





27 juin.
Boite à air.
 J'ai fait quelques renforts et rajouts pour la rigidité. C'est pas encore démoulé, j'attends les dernières couches pour que le plan de joint soit bien respecté.

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